Eglises d'Asie

Le gouvernement réagit vivement à des accusations de persécution religieuse

Publié le 18/03/2010




La Chambre de représentants des Etats-Unis a adopté jeudi 14 mai, à une très forte majorité, une loi en faveur de la création d’un Bureau de surveillance des persécutions religieuses. Elle a demandé que soient prises des sanction économiques contre les pays coupables de répression religieuse. La projet de loi comporte aussi une liste de 36 pays menacés de sanctions économiques à cause de la répression qui y est exercée contre la liberté religieuse. Le Vietnam y figure “à cause d’arrestations de religieux et de sanctions administratives prises contre des activités religieuses illégales

La mention explicite de leur pays à l’intérieur de ce projet de loi a vivement irrité les autorités vietnamiennes. La quotidien du Parti, le Nhân Dân, du samedi 16 mai 1998, a écrit que cette présentation du Vietnam déforme la situation réelle des libertés religieuses dans le pays. Plus encore, elle doit être considérée comme une ingérence américaine dans les affaires du pays, d’autant plus gênante qu’elle “va à contrecourant du développement actuel des relations vietnamoaméricainesL’organe du parti communiste vietnamien a repris à cette occasion l’allégation désormais traditionnelle du gouvernement sur ce sujet : Il n’y a absolument pas de prisonniers religieux ni de détenus d’opinion au Vietnam, mais des délinquants jugés pour des violations de la loi“.

Pour la première fois, le mois dernier, le Vietnam a accepté qu’une enquête soit effectuée concernant la situation de la liberté religieuse. Dans le cadre de la 54ème session de la Commission des droits de l’homme réunie en avril à Genève, une invitation à venir enquêter sur place a été transmise par le Vietnam au rapporteur spécial de l’ONU sur l’intolérance religieuse, le Tunisien Abdelfattah Amor. En 1995, celui-ci avait demandé de pouvoir se rendre au Vietnam. Une date sera fixée ultérieurement pour cette visite. M. Amor a dit à la presse qu’il souhaitait s’entretenir au Vietnam avec les autorités mais aussi avec des victimes de possibles violations de la liberté religieuse.