Eglises d'Asie – Vietnam
Le gouvernement réagit vivement à des accusations de persécution religieuse
Publié le 18/03/2010
La mention explicite de leur pays à l’intérieur de ce projet de loi a vivement irrité les autorités vietnamiennes. La quotidien du Parti, le Nhân Dân, du samedi 16 mai 1998, a écrit que cette présentation du Vietnam déforme la situation réelle des libertés religieuses dans le pays. Plus encore, elle doit être considérée comme une ingérence américaine dans les affaires du pays, d’autant plus gênante qu’elle “va à contre–courant du développement actuel des relations vietnamo–américainesL’organe du parti communiste vietnamien a repris à cette occasion l’allégation désormais traditionnelle du gouvernement sur ce sujet : “Il n’y a absolument pas de prisonniers religieux ni de détenus d’opinion au Vietnam, mais des délinquants jugés pour des violations de la loi“.
Pour la première fois, le mois dernier, le Vietnam a accepté qu’une enquête soit effectuée concernant la situation de la liberté religieuse. Dans le cadre de la 54ème session de la Commission des droits de l’homme réunie en avril à Genève, une invitation à venir enquêter sur place a été transmise par le Vietnam au rapporteur spécial de l’ONU sur l’intolérance religieuse, le Tunisien Abdelfattah Amor. En 1995, celui-ci avait demandé de pouvoir se rendre au Vietnam. Une date sera fixée ultérieurement pour cette visite. M. Amor a dit à la presse qu’il souhaitait s’entretenir au Vietnam avec les autorités mais aussi avec des victimes de possibles violations de la liberté religieuse.