Eglises d'Asie

Création d’un groupe interreligieux destiné à réduire l’écart entre les diverses communautés

Publié le 18/03/2010




Un groupe vient d’être mis en place par la Commission nationale pour les minorités. Il est composé d’une dizaine de membres parmi lesquels un religieux jésuite, le P. Samuel Rayan, un évêque retiré de l’Eglise du Nord de l’Inde, Mgr Pritan Santram, et divers autres représentants des hindous, des musulmans, des sikhs et des bouddhistes. Selon son président, le professeur Tahir Mahmood, l’objectif proposé au groupe consiste à essayer de réduire l’écart et la défiance existant aujourd’hui entre la communauté hindoue majoritaire et les diverses minorités, spécialement les musulmans et les chrétiens.

De divers côtés, on fait remarquer aujourd’hui que les attaques contre les missionnaires et les institutions chrétiennes ont augmenté de fréquence depuis la formation d’un gouvernement fédéral conduit par le parti hindouiste BJP. Au cours des trois derniers mois, deux missionnaires chrétiens ont été trouvés morts et l’on fait état d’au moins huit attaques contre des réunions de prières, des églises ou des assemblées chrétiennes. Dans le magazine Outlookpublié à New Delhi le 22 juin, on peut trouver cette déclaration de Mgr Alan de Lastic, président de la Conférence épiscopale indienne : Il est trop difficile de prouver que ces attaques sont planifiées par un parti…, il semble pourtant que oui. Elles sont trop systématiques pour qu’il s’agisse d’une coïncidenceDe leur côté, des dirigeants musulmans, comme le maulana (dirigeant religieux) Azad Adani, pensent que les tentatives hindoues pour construire un temple à Ayodhya pourraient bien déclencher à nouveau des émeutes semblables à celles qui s’étaient produites en 1992 et avaient fait 3 000 morts à la suite de la démolition de la mosquée par des fanatiques hindous.

Les membres du nouveau groupe qui a été formé le 12 juin dernier ont exprimé leur volonté d’oeuvrer à la réconciliation des communautés. Mgr Santram est même persuadé que les recommandations envoyées par eux au gouvernement pourront aider celui-ci à régler le problème de Ayodhya. Un autre membre du groupe, Swami Agnivesh, pense que le nouvel organisme pourra se faire l’intermédiaire entre les diverses communautés religieuses de l’Inde pour harmoniser les relations entre elles.