Eglises d'Asie

Les catholiques coréens remportent un nombre considérable de sièges aux élections régionales du 4 juin

Publié le 18/03/2010




Le 4 juin dernier, sur tout le territoire de la Corée du sud, se sont déroulées des élections locales, chargées de fournir aux diverses régions du pays 248 gouverneurs, maires de grandes villes et responsables d’unités administratives. A l’issue du vote, 36 candidats catholiques ont obtenu l’investiture des électeurs, accédant ainsi à 14,5 % des postes proposés au suffrage universel. Les observateurs soulignent que ce pourcentage est largement supérieur à celui des catholiques au sein de la nation. Ceux-ci sont au nombre de 3,5 millions et représentent seulement 7,9 % d’une population estimée cette année à 44,5 millions d’habitants. Lors des élections similaires de 1995, 33 catholiques seulement avaient été élus à des postes de responsabilité.

Les catholiques, Emmanuel Shim Dae-pyong et Augustine Choi Ki-sum, tous deux issus de l’Union des démocrates libéraux, ont été réélus respectivement gouverneur de la province de Chungchongnam et maire de Inchon, qui est la deuxième plus grande ville de Corée. Aaron Shim Wan-Koo, du parti d’opposition, le Grand Parti National, a, lui aussi, été réélu maire de Ulsan, une ville côtière du Sud-Est du pays. Les 33 autres élus catholiques ont remporté des postes de responsables administratifs de villes, de districts, ou d’autres unités de base.

Selon certains comme J.B. Kang In-chul, un religieux sociologue, qui a présenté ses observations sur le sujet au centre catholique de Inchon, cette relative haute proportion de catholiques n’a pas de signification propre et doit être tenue pour occasionnelle, puisque a-t-il dit, les candidats sont élus sur la base de leurs mérites personnels. Cependant il a souligné le fait que, depuis les années 50, l’Eglise catholique coréenne n’a cessé d’essayer d’attirer vers elle et de convertir un grand nombre de dirigeants politiques dans le but d’exercer son influence sur la société du pays. C’est ainsi que l’actuel président, Thomas More Kim Dae-jung, a été baptisé en 1956, sous l’influence de John Chang Myon, qui fut son parrain et devint, lui-même, premier ministre en 1960.

Sur les 248 postes à pourvoir lors des élections du 4 juin, il y avait 16 postes de gouverneurs de province et de maires de grandes villes, 232 responsables d’unités administratives de base. C’est la coalition formée par le Congrès national pour une nouvelle politique du président Kim et l’Union des démocrates libéraux, qui a remporté ces élections, renforçant ainsi la position de l’actuel président et facilitant la série de réformes qu’il a entreprises.