Eglises d'Asie

Le nombre des catholiques non pratiquants augmente deux fois plus vite que le nombre total des catholiques

Publié le 18/03/2010




Les statistiques publiées par la Conférence épiscopale coréenne pour 1997 indiquent que le taux de croissance de l’Eglise catholique en 1997 est le plus bas depuis 1991. En même temps, le nombre des catholiques non pratiquants a augmenté deux fois plus vite que le nombre total des catholiques.

A la fin de 1997, les catholiques coréens sont au nombre de 3 676 211, soit 113 445 de plus qu’à la fin de 1996. En Corée du Sud, les catholiques représentent donc 7,9% de la population. Le taux d’augmentation du nombre des catholiques en 1997 a été de 3,18%, légèrement plus faible que celui de 1996 qui était de 3,23%. C’est en 1991 que ce taux d’augmentation a été le plus élevé avec 6,28%. Depuis lors, la croissance en nombre de l’Eglise catholique se ralentit régulièrement chaque année.

En même temps, le nombre des catholiques non pratiquants, catégorie définie par la Conférence épiscopale comme celle des baptisés qui n’ont pas fait “leurs pâques” depuis au moins trois ans, est en augmentation sensible. Pour 1997, leur nombre atteint 1 091 271, soit 29,68% du total de la population catholique et une augmentation de 8,91% par rapport à 1996.

Un autre indicateur intéressant qui apparait dans les statistiques officielles est celui des pratiquants réguliers, à savoir ceux qui vont à la messe tous les dimanches. Leur nombre est de 1 101 501, soit 29,96% de la population catholique.

De manière générale, ces chiffres renforcent l’opinion de certains observateurs qui estiment que l’âge d’or de la croissance rapide de la population catholique en Corée du Sud appartient déjà au passé. Selon Jean Kang In-chul, du département des études religieuses de l’université Hanshin, ces chiffres tendent à confirmer que la politique pastorale de l’Eglise coréenne est inefficace. Le sociologue observe aussi que l’Eglise a augmenté considérablement le nombre de ses adhérents grâce aux classes moyennes au moment de la modernisation et de la démocratisation du pays, mais que ce mouvement semble s’être arrêté. Selon lui, l’avenir de l’Eglise de Corée dépendra de la capacité de ses pasteurs à s’assurer de la confiance d’un peuple économiquement et spirituellement appauvri