Eglises d'Asie – Corée du sud
Des responsables religieux demandent l’abolition de la loi de sécurité nationale
Publié le 18/03/2010
Dans un document daté du 16 septembre, l’Association des prêtres catholiques pour la justice tient pour responsable de cette arrestation l’Agence de sécurité nationale, et l’accuse d’être un « pouvoir anti–réformes« . « La NSP a sans doute voulu bloquer la politique de négociation, de conciliation et de réunification du président Kim envers la Corée du Nord en soulignant et en majorant l’activité du prêtre membre de la CPAJ lors de sa visite au Norddit le document. Le Conseil interreligieux pour la réconciliation nationale et la réunification affirme lui aussi que cette arrestation « va à l’encontre de la politique d’unification du président Kim et empêche contacts et mouvements de réconciliation en cours entre le Nord et le Sud« . Dans son communiqué du 14 septembre, le Conseil interreligieux affirme fortement que la visite du P. Moon était « pastorale » et qu’il devrait être libéré sans délai. Ce Conseil interreligieux a été créé il y a cinq ans par plusieurs organisations dont l’Association des prêtres pour la justice, l’Association des moines bouddhistes, l’Association des moines bouddhistes Won pour la réforme, et l’Association nationale des pasteurs protestants pour la réalisation de la justice et de la paix.
Dans le même temps, un Comité pour la libération du P. Moon formé de 22 groupes ou mouvements catholiques, a demandé au gouvernement, au cours d’un rassemblement devant la cathédrale Myongdong de Séoul, de libérer, sans condition, le prêtre et les autres prisonniers politiques. Près de 200 prêtres, des religieuses et des laïcs ont participé à ce rassemblement du 14 septembre. L’un d’entre eux, le P. Bartholomée Moon Jung-hyon, frère aîné du P. Moon, a demandé au gouvernement de réformer l’Agence de sécurité nationale et la loi de sécurité nationale : « Les activités actuelles de cette agence sont un obstacle au dialogue entre le Nord et le Sud« , a-t-il déclaré. Lui-même faisait partie de la délégations des neuf prêtres ayant obtenu l’autorisation d’effectuer cette visite au Nord entre le 11 et le 17 août.