Eglises d'Asie – Indonésie
Naissance d’un second parti catholique un mois après la création du premier
Publié le 18/03/2010
Lors de la présentation du nouveau parti, Riberu s’est appuyé sur son expérience politique passée pour justifier l’existence d’un parti catholique indépendant. Il a, en effet, exclu que la formation nouvellement créée s’associe à une coalition quelconque, l’expérience ayant montré, à l’époque de l’ordre nouveau de Suharto, que la fusion des partis politiques ne profitait jamais aux catholiques. “Il est mieux de rester chez nous plutôt que d’aller vivre chez les autresa-t-il fait remarquer, ajoutant que précédemment, les catholiques, en se dispersant un peu partout, ont partout perdu tout pouvoir. En tant qu’ancien membre du Golkar, il avait souvent vu les propositions avancées par des parlementaires catholiques être bloquées au sein même de cette formation, par des députés appartenant à la majorité religieuse.
Johannes Riberu a résumé le programme de son parti sous le titre “Les dix engagementsLes membres de la nouvelle formation oeuvreront pour la réforme sous toutes ses formes et dans tous les domaines, législatif, politique, économique, culturel et militaire.
Markus Mali, président du parti catholique concurrent, fondé un mois plus tôt, ne s’est pas montré irrité par l’initiative de Riberu. Il aurait été mieux qu’un seul parti portât le nom de catholique, mais il faut respecter, a-t-il dit, le droit d’autres catholiques d’adhérer à une autre formation que la sienne. En outre, loin d’être pour son parti une pierre d’achoppement, l’existence du nouveau groupe instituera entre les catholiques une saine émulation et leur permettra de jouer un rôle plus actif au sein de la vie nationale.
L’effervescence du multipartisme a aujourd’hui atteint son maximum d’intensité en Indonésie. Les trois partis de l’époque Suharto sont devenus 70. Un projet de loi sur les partis politiques soumis au parlement va tenter de discipliner cette efflorescence. Seuls pourront participer aux élections générales, les partis qui auront des sections dans au moins 14 provinces et des sous-sections dans au moins 153 districts.