Eglises d'Asie

Xanana Gusmao, chef emprisonné de la résistance, demande que le retrait des forces indonésiennes du territoire soit indépendamment vérifié

Publié le 18/03/2010




Dans une lettre publiée le 21 octobre par le quotidien américain Washington Post, Xanana Gusmao, chef de la résistance timoraise emprisonné à Jakarta, demande aux Nations Unies de vérifier le retrait des troupes indonésiennes, qui a été promis par le gouvernement de Kakarta, mais qui donne lieu à des informations contradictoires. Selon le dirigeant de la résistance, « la promesse indonésienne restera ineffective si les Nations Unies ne vérifient pas régulièrement que les retraits de troupes sont effectifs ». Il ajoute que les groupes de la résistance timoraise, avec lesquels il est en contact, affirment que plutôt que de retirer ses troupes, Jakarta est en train de renforcer leur présence à Timor Oriental depuis plusieurs semaines.

En ce qui concerne l’offre d’autonomie faite par les Indonésiens, Xanana Gusmao estime qu’il s’agit d’un progrès, mais que « ce n’est pas une proposition sérieuse aussi longtemps qu’elle ne permet pas aux Timorais de décider de leur avenir par référendum ». Selon lui, Jakarta doit aussi s’engager à faire cesser les activités de ses troupes, de ses agents de renseignement et de ses groupes para-militaires, qui continuent à terroriser la population. « Nous insistons pour que Jakarta permette à des organisations internationales crédibles l’accès au territoire de Timor Oriental, afin qu’ils puissent rassembler des informations sur les violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté. Il appelle enfin les Etats-Unis à jouer un rôle plus important dans la recherche d’une solution de paix : « Un bon commencement serait d’arrêter de former les cadres de l’armée indonésienne et de cesser les fournitures d’armes ».