Eglises d'Asie

Le rapporteur spécial des Nations unies sur l’intolérance religieuse confirme les obstacles qu’il a rencontré au cours de son voyage

Publié le 18/03/2010




Le rapporteur des Nations Unies sur l’intolérance religieuse, M. Abdelfattah Amor, achèvera la rédaction de son rapport sur sa mission au Vietnam en janvier prochain et le présentera à la Commission des droits de l’homme, lors de la session qui se tiendra à Genève au mois d’avril 199. Cependant d’ores et déjà, ce qui avait été annoncé précédemment de diverses sources au sujet du voyage accompli par lui (10) est largement confirmé par un communiqué publié le 28 ou 29 octobre, à Tunis, lors de son retour du Vietnam, et rapporté par diverses agences.

M. Amor confirme d’abord qu’au cours d’un voyage qui l’a mené de Hanoi, à Huê, à Hô Chi Minh-Ville, puis à Tây Ninh, il a pu rencontrer un certain nombre de personnalités gouvernementales, divers représentants de l’Eglise bouddhiste du Vietnam (patronné par l’Etat), de l’Eglise catholique, de l’Islam, ainsi que quelques caodaïstes. Il regrette cependant n’avoir pu rencontrer un certain nombre de responsables, les représentants de certaines communautés religieuses (Hoa Hao, Taoistes, confucéennes et hindoues).

Il n’a pas pu non plus se rendre à Da Nang, en particulier à Nghia Hanh, lieu où il devait rencontrer le patriarche du bouddhisme unifié, le venerable Thich Huyên Quang. M. Amor a aussi mentionné qu’il a été empêché de rencontrer les trois religieux de l’Eglise bouddhiste unifié, récemment libérés à l’occasion de la dernière amnistie. Il n’a pu pénétrer dans la pagode où se trouvaient les vénérables Thich Quang Dô, Thich Tuê Sy, Thich Tri Siêu. D’autres rencontres prévues avec des Caodaïtses, des Hoa Hao, des Khmèr Krom (Khmers vivant au Sud-Vietnam) n’ont pas eu lieu. Le rapporteur spécial demande des éclaircissements à ce sujet.

A sa demande, M. Amor a été admis à se rendre au camp Z304, dans la province de Dông Nai. Il devait s’y entretenir avec quatre moines du bouddhisme unifié et trois religieux catholiques. Arrivé sur place, il fut informé que l’un des religieux bouddhistes Thich Nhât Ban, vanait d’être libéré. Un second, nommé Thich Huê Dang était inconnu du chef de camp. De plus, l’entretien avec les deux autres religieux fut écourté par l’envoyé de l’ONU à cause des interventions incessantes du chef de camp dans l’entretien. Quant aux trois religieux catholiques, ils furent également déclarés inconnus dans le camp, alors leur présence au camp Z304 a été confirmée au rapporteur par de nombreuses personnes. Ces trois religieux appartiennent à la congrégation de Notre Dame corédemptrice.