Eglises d'Asie

Les journalistes du sud-est asiatique se regroupent pour lutter en faveur de la liberté de la presse

Publié le 18/03/2010




Les journalistes du sud-est asiatique ont mis sur pied une nouvelle alliance régionale dimanche dernier, 1er novembre, à Bangkok, pour lutter en faveur de la liberté de la presse et surveiller les attaques contre les journalistes.

D’après leur déclaration, la Southeast Asian Press Alliance (SEAPA) aura son secrétariat à Bangkok à partir de l’année prochaine. Il exhortera les gouvernements à annuler les lois répressives sur les médias et à surveiller les attaques dont sont victimes les journalistes. Cela fera date dans le développement historique de la presse du sudest asiatiquesignale Kavi Chongkittavorn, directeur du journal anglophone de Bangkok, “The Nation“. Il affirme: Nous, journalistes, sommes capables de nous défendre nousmêmes et d’aider nos collègues aiatiques“.

Des délégués des association de journalistes indépendants des Philippines, d’Indonésie et de Thailande dirigeront la SEAPA formée durant ce séminaire de Bangkok organisé par l’Association des journalistes de Thailande. Le ministre des Affaires étrangères, Surin Pitsuwan, parla le samedi de la liberté de la presse comme élément vital pour assurer réformes et ouvertures, tant dans le secteur public que privé. La liberté est indivisible. Elle est tout ou riena-t-il affirmé, et d’ajouter : Par conséquent, la responsabilité de chaque membre de la société est non seulement de protéger la liberté de la presse mais d’assurer également la sécurité de ceux qui la font“.

Un des porte-parole du ministre a annoncé à l’assemblée que son gouvernement préparait une nouvelle commission constitutionnelle des droits de l’homme et oeuvrait pour la formation d’une même instance au sein de l’Association du sud-est asiatique (ASEAN). Mais, a prévenu Surin, Ce sera un parcours long et difficile pour nous tous“. Il a précisé: Ce sera long pour obtenir un consensus au sein de l’ASEAN“, soulignant qu’un groupement régional n’était pas qu’un simple problème de conscription électorale“. Il a expliqué que la liberté de la presse, quoiqu’étant un des droits fondamentaux de l’homme, n’était probablement pas acceptée (dans cette région) parce que transparence et ouverture bousculaient les intérêts établis“.

Les associations de journalistes se sont souvent exprimées avec inquiétude sur la liberté de la presse en Asie. Les reporters sans frontièresde Paris ont récemment révélé le climat malsain dans lequel baignent les journalistes de Malaisie depuis l’ouverture de la crise politique dans ce pays.