Eglises d'Asie – Inde
New Delhi : deux commissions gouvernementales demandent que les autorités protègent les chrétiens
Publié le 18/03/2010
La Commission nationale pour les minorités, conduite par le Rév. James Massey, a déclaré que les religieuses avaient une “vie religieuse pieuse“, ce qui rendait improbable la participation des habitants aborigènes du village à un tel crime. Par ailleurs, la commission a estimé que la police et l’administration de l’Etat n’avaient pas mené une enquête sérieuse sur l’agression commise contre elles : “Nous pensons qu’il y a un complot destiné à étouffer l’affaire parce que les atrocités perpétrées contre les chrétiens embarrasent le gouvernement et quelques partis politiquesLe pasteur Massey a affirmé aussi qu’il voulait que le gouvernement “démasque les forces dominantes” qui ont protégé les criminels coupables d’attaques anti-chrétiennes. Le rapport de la commission dénonce aussi les lenteurs et les approximations de l’enquête de la police avant de conclure à la nécessité de fournir une protection appropriée aux écoles et institutions chrétiennes du Madhya Pradesh, afin de “restaurer la confiance de chrétiens qui vivent sous l’empire de la peur
De son côté, la Commission nationale des femmes recommande une peine de prison à vie pour les auteurs du viol collectif et estime que “des personnages puissants et influents” ont agi pour protéger les criminels. Selon cette commission, l’agression contre les qutre religieuses n’est pas “un simple cas de banditismeLe rapport explique que certaines personnes non identifiées ont essayé d’encourager dans l’Etat du Madhya Pradesh un état de tension entre les communautés. Il demande aussi au gouvernement de veiller à protéger les missions chrétiennes souvent établies dans des villages reculés. Le rapport note enfin que “les missionnaires chrétiens travaillant dans les territoires peuplés d’aborigènes sont des citoyens indiens et non des missionnaires étrangers. Le christianisme, existant en Inde depuis le premier siècle de notre ère, a contribué à nourrir la culture et les valeurs indiennes depuis deux mille ans qu’il est enraciné sur le sol indien
Le ministre de l’Intérieur, Lal Kischzenshand Advani,a affirmé que son ministère prendrait rapidement des initiatives à la suite du rapport des deux commissions. Il a jugé cependant que les partis politiques hindous n’étaient nullement impliqués dans l’incident et qu’il n’y avait aucun élément politique dans l’affaire. Selon l’enquête conduite par le ministère et rapportée par le “Times of India” du 28 octobre, douze des hommes accusés du viol des religieuses ont été identifiés comme étant des chrétiens aborigènes.