Eglises d'Asie

Un certain nombre de catholiques croient que la crémation est interdite par l’Eglise

Publié le 18/03/2010




Plus du quart des catholiques coréens à avoir répondu à une enquête sur la pratique confucéenne d’enterrer les morts pense que la crémation est contraire à l’enseignement de l’Eglise sur la résurrections des corps. Un total de 119 catholiques, habitants de Séoul, Inchon et Suwon, ont répondu au questionnaire de l’hebdomadaire catholique “Catholic shinmun” (Journal catholique) de l’archidiocèse de Taegu à l’occasion du jour de la Commémoration de tous les fidèles défunts, le 2 novembre. Parmi les réponses, 28.5 % affirment que la crémation est contraire au droit canon et à la doctrine de la résurrection des corps. Cependant, 41.6% disent préférer la crémation et 34.1% demandent que leurs restes soient placés dans un ossuaire tandis que 23.3% seulement préfèrent l’enterrement traditionnel.

La crémation est traditionnellement évitée par les Coréens, surtout dans les classes aisées. Ils pensent que prendre soin des tombeaux des ancêtres et rendre hommage aux défunts font partie de leurs devoirs filiaux. L’Eglise permet la crémation, à condition qu’elle ne soit pas l’expression d’un refus de croire à la résurrection des corpsdit le catéchisme de l’Eglise catholique.

Au même moment, le gouvernement de Séoul et 27 organisations civiles et religieuses lançaient une campagne nationale, le 15 septembre, en faveur de la crémation proposée comme alternative à l’inhumation. Le maire de Séoul, Koh Kun et 30 responsables d’organisations religieuses et civiles signaient une demande personnelle pour que leurs corps soient incinérés. Parmi les signataire figurent le vénérable Song Wol-ju, supérieur du monastère Chogye, l’ordre bouddhiste le plus répandu, et le Rév. John Lee Jae-joung pasteur et président de l’université anglicane de Sungkonghoe.

D’après les statistiques officielles, il y a eu 23% de crémations dans tout le pays, et 32% à Séoul en 1997. C’est très peu par rapport au Japon qui vient en tête avec 97%, suivi de Hongkong 72 %. D’après le ministère de la Santé et des affaires sociales, la surface occupée par les cimetières représente 1% de la totalité du territoire sud-coréen.