L’ANWA a décidé de commencer ses trois jours de conférence à huis clos, le 21 novembre, à Kathmandou où on attendait la participation de quelque 500 représentantes venues de tout le royaume. La police a multiplié ses patrouilles aux environs et aux abords immédiats du lieu de la rencontre. Pendant ce temps, une source proche de l’ANWA indiquait que des représentantes des organisations féminines de Chine, du Pérou, de Turquie et des Philippines étaient déjà arrivées à Kathmandou et avaient présenté à la conférence les messages de congratulations de leurs organisations respectives. Selon les mêmes sources, l’ANWA avait également demandé aux militantes des droits de l’homme, aux responsables politiques et aux membres des organisations féminines népalaises de participer à la rencontre du 21 novembre. La semaine précédente, la police avait déjà arrêté 118 personnes dont 51 femmes arrivées à Kathmandou pour cette conférence et qui venaient du nord-est du royaume.
L’ANWA est considérée comme une alliée proche du parti communiste clandestin népalais maoïste (NCPM). Le NCPM mène une “guerre populaire” depuis février 1996, demandant que la monarchie constitutionnelle du Népal soit remplacée par une république populaire. Plus de 600 personnes ont été tuées au cours d’incidents violents depuis que les maoïstes ont commencé leur campagne.