Eglises d'Asie

Le gouvernement indonésien a promis de libérer 50 prisonniers politiques avant la fin de l’année 1998

Publié le 18/03/2010




L’Indonésie a promis de libérer entre quarante et cinquante prisonniers politiques, y compris quelques-uns de Timor Oriental, avant la fin de l’année 1998, mais un ministre vient de fait savoir, lundi 21 décembre, que le chef des rebelles indépendantistes de Timor Oriental, Xanana Gusmao, n’en ferait pas partie.

Ces chiffres ont été annoncés par Maladi, ministre de la Justice, qui accompagnait le président B.J. Habibie à une rencontre à l’Institut pour la mise en oeuvre de la loi, des droits de l’homme, de la démocratie et de la stratégie politique nationale, rapporte l’agence de presse officielle Antara. “La libération de Xanana est liée au problème de Timor Orientala dit le ministre, expliquant pourquoi il ne ferait pas partie des libérés. Aucun détail n’a été donné sur l’identité des prisonniers libérables, mais le ministre a précisé que tous seraient libérés par grâce présidentielle ou par remise de peine.

Ces libérations porteront à 150 le nombre des prisonniers politiques libérés depuis la chute du président Suharto au mois de mai. Le gouvernement Habibie, le successeur de Suharto, avait promis de relâcher les prisonniers politiques comme gage de prochaines réformes de grande envergure.

Xanana a été condamné à vingt ans de prison pour complot contre l’Etat et possession illégale d’armes à feu. Mgr Belo, évêque de Dili au Timor Oriental, prix Nobel de la paix, avait demandé au gouvernement d’inclure Xanana parmi les libérables, comme signe de bonne volonté en faveur de la paix dans ce territoire troublé, sans quoi, disait-il, le problème risquait de traîner indéfiniment. Devant le refus du gouvernement indonésien, et constatant la mauvaise volonté indonésienne pour organiser le retrait des troupes du territoire, Mgr Belo a refusé l’invitation du président Habibie de participer à une discussion sur l’avenir de Timor Oriental.