Eglises d'Asie

Les participants d’un symposium interreligieux appellent à faire la lumière sur les massacres de Cheju en 1948

Publié le 18/03/2010




Dans l’esprit du jubilé de l’an 2 000, les participants d’un symposium interreligieux, qui a eu lieu le 30 novembre 1998, ont appelé à faire la vérité sur les victimes innocentes du massacre de Cheju en 1948. « La douloureuse réalité des victimes du massacre de Cheju est non seulement la leur mais celle de Dieu et la souffrance est le lieu où Dieu et l’humain se rencontrent », a déclaré le P. Moon Chang-woo, originaire de l’île de Cheju, au cours du colloque. Il a fait référence à une étude théologique et historique concernant la purge anti-communiste entreprise par l’armée et la police coréennes, le 3 avril 1948. En quelques jours, entre trente et quatre-vingt mille habitants de Cheju, soit un tiers de la population, avaient été tués.

« Amour véritable et réconciliation demandent conversion sincère et repentir, c’est le seul chemin qui mène au salut », a déclaré de son côté un pasteur protestant. Participaient à cette rencontre l’Association des prêtres catholiques pour la justice, la Conférence nationale des pasteurs pour la justice et la paix, des moines bouddhistes et plus de 200 personnes venues de l’île méridionale de Cheju. Les participants du symposium veulent faire reconnaître que le drame de Cheju, « le 4.3 » (3 avril), n’est pas un problème local mais national. Ce symposium est l’une des manifestations de la campagne en cours pour que la vérité sur le drame de Cheju soit faite, en vue d’une authentique réconciliation.