La Conférence épiscopale appelle les catholiques à secourir les victimes des tempêtes et inondations du Centre-Vietnam

Des directives très précises sont données dans cette lettre au sujet de la destination des fonds qui ont été ainsi recueillis. Le cardinal demande qu’ils soient envoyés ou bien directement aux organismes chargés de l’aide aux victimes, vraisemblablement des organismes d’Etat, ou bien à Mgr Huynh Van Nghi, vice président de la Conférence épiscopale. De toute façon, même dans le cas où le produit de cette quête serait directement envoyé aux organismes d’Etat, il est recommandé aux divers archevêchés de communiquer un compte-rendu des sommes recueillies à Mgr Huynh Van Nghi.

Dans une introduction où elle recommande aux fidèles de mettre en pratique la “religion de la charité” qui est la leur en faveur de leurs compatriotes, la lettre trace un tableau dramatique de la situation des provinces du centre après le passage des diverses tempêtes : “routes, ouvrages d’art, hôpitaux détruits, paroisses désormais sans églises, familles sans résidences, récoltes perdues”, bilan des pertes matérielles auquel il faut ajouter de nombreuses vies humaines.

Le 11 janvier 1999, une organisation dépendante du “Programme de développement des Nations unies” et du ministère de l’Agriculture et du développement rural, a dressé le bilan définitif des pertes subies par la région du Centre-Vietnam ainsi que par le Sud-Vietnam, après le passage de la série de typhons et tempêtes qui se sont succédés en 1998, en particulier des cinq tempêtes tropicales qui ont ravagé la région dans le dernier quart de l’année 1998. Les pertes humaines relevées s’élèvent à 397 morts, auxquelles il faut ajouter 26 personnes disparues et 121 blessées. 11 151 habitations ont été détruites tandis que plus de 533 000 ont subi de sérieux dommages. 37 000 hectares de récoltes ont été complètement anéanties dans les régions affectées, habitées par de petits paysans pauvres subsistant uniquement grâce aux produits de leurs terres. Le total des pertes économiques s’élèverait à la somme de 117,5 millions de dollars.

Selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui a lancé un appel d’aide urgente pour ces provinces dévastées, il s’agit des inondations les plus graves du pays depuis 1964.