Eglises d'Asie – Philippines
La Mission catholique laïque des Philippines se détache de la société de Maryknoll et se dote d’une direction “laïque”
Publié le 18/03/2010
Au cours de cette messe, l’ancien directeur de la Mission, le P. William Hefferman a donné sa démission tandis le missionnaire laïque Dean Dicen, âgé de 40 ans, accédait au poste de directeur, poste qu’il a appelé lui-même une charge “à la fois rude et douce”.
Dans son discours de remerciement, le nouveau directeur a révélé que la Mission laïque comptait aujourd’hui 152 membres, appelés, a-t-il dit, à braver les barrières de culture et de langage, à endurer privations physiques et fatigues, à subir indifférence rejet et discrimination… Il a aussi précisé que la vision de l’Eglise de la mission laïque est celle qui avait été adoptée en 1991 par le second Concile plénier des Philippines.
Dans un entretien privé avec l’Agence UCANews avant la cérémonie, Dean Dicen avait déjà tenu des propos semblables. Un des grands soucis de cette nouvelle société missionnaire philippine est le recrutement de missionnaires laïcs adaptés au mode de vie qu’ils devront adopter. Ils sont appelés à de grands sacrifices, en particulier, à abandonner le confort et la sécurité de leur famille pour aller travailler dans une région reculée avec un subside de 1 500 pesos (38,60 dollars) reçu de leur paroisse.
Les membres de la Mission laïque des Philippines doivent être âgés de 23 à 45 ans, en bonne santé et avoir quelque expérience dans le travail pastoral. On ne leur réclame pas de qualification professionnelle et, s’ils sont mariés, leurs épouses doivent, elles aussi, devenir missionnaires. Chacun s’engage pour un mandat de trois ans qui peut ensuite être renouvelé. Les postes missionnaires à l’étranger sont réservés aux missionnaires jouissant d’une certaine expérience. Ils sont pour le moment limités au Japon et sont en liaison avec l’apostolat après des travailleurs philippins dans les diocèse de Kyoto et de Tokyo. Auparavant d’autres Eglises ont reçus des laïcs missionnaires philippins, mais aujourd’hui, il n’existe plus de financement pour d’autres missions que celles des Philippines et du Japon.