Eglises d'Asie – Vietnam
La réunion annuelle du Comité d’union du catholicisme s’est déroulée dans une relative discrétion
Publié le 18/03/2010
La dépêche s’est aussi très peu étendue sur l’intervention de Nguyên Minh Triêt, un des derniers venus au Bureau politique qui a remplacé Pham Thê Duyêt au bureau d’action populaire. Elle rapporte qu’il a affirmé que la responsabilité de l’Etat et du parti était d’assurer la liberté de croyance dans le cadre de la loi et qu’il a pris note des suggestions des participants pour les soumettre aux organismes concernés. Cependant il n’est pas dit un mot de la nature de ces suggestions.
Cependant on peut d’ores et déjà penser que le Congrès de cette année aura montré beaucoup plus de discrétion que celui qui s’était tenu vers la même époque, il y a un an, du 30 au 31 décembre 1997 (18) et avait reçu les encouragements du chef d’Etat, Trân Duc Luong, et du nouveau secrétaire général, Lê Kha Phiêu. Il est vrai qu’il s’agissait d’un congrès plénier et qu’il avait lieu peu de temps après les troubles de Thai Binh et surtout, tout de suite après les protestations publiques répétées des milieux catholiques de la province du Dông Nai. Le nombre de participants qui avait été considérable au précédent congrès (351 participants, dont 139 prêtres) n’a pas été mentionné cette fois-ci.
La réunion a proposé aux catholiques des objectifs pour l’année 1999. En plus des orientations typiques de ce mouvement, comme la promotion du patriotisme et la participation à l’édification sociale, le Comité d’union a demandé à ses comités régionaux de participer à la campagne nationale de refus de la misère.
A la même date que la réunion du Comité d’union, se tenait à Hanoi une conférence axée sur le refus de la misère à laquelle participait le secrétaire général du Parti communiste. Selon lui, le nombre des personnes au-dessous du seuil de pauvreté dans le pays aurait baissé de 7,5 millions en six ans. Il reste cependant plus de 16 % de foyers au dessous du seuil de pauvreté, soit de 12, 5 millions de personnes, concentrées surtout dans les régions montagneuses du nord et du centre. Cependant, les organismes officiels ont toujours estimé que les chiffres officiels concernant les foyers au-dessous du seuil de de pauvreté étaient bien en-deça de la réalité.