Eglises d'Asie

Les évêques du Japon demandent au gouvernement de protéger la vie dès la conception

Publié le 18/03/2010




Inquiets de la progression des recherches génétiques et de la multiplication des interruptions volontaires de grossesse, les évêques japonais ont, le 19 février dernier, lancé un appel au ministre des Affaires sociales, Kohei Miyashita. Ils lui demandent de prendre des mesures spécifiques pour sauvegarder le droit à la vie des enfants à naître et faire respecter la dignité de toute vie humaine. Ils lui ont fait part de leur profond souci quant au contrôle, aux manipulations et à la destruction des ovules humains fécondés et des foetus humains.

Les évêques reconnaissent les avancées positives de la médecine et de la recherche scientifique, mais soulignent le manque de respect de la vie dont témoignent, par exemple, les mesures eugéniques qui visent à améliorerl’homme par le contrôle et la manipulation des facteurs génétiques. Ils demandent avant tout au gouvernement de prévoir un système de lois qui puisse veiller à ce que, dans tous soins médicaux et dès le commencement de la vie, la vie des enfants soient respectée.” Ni les parents, ni les médecins n’ont le droit de se saisir de la vie d’un enfant, affirment-ils. Les évêques demandent au gouvernement de s’assurer que la recherche respecte la vie des enfants à naître dès le sein de la mère, qu’ils soient malades ou mal formés, et de formuler pour ces cas-là des directives quant aux diagnostics prénatals jusqu’à ce que des mesures préventives moralement admissibles aient été définies“.

Les évêques demandent également que le gouvernement restreigne les expériences de fertilisation de l’ovule et les manipulations génétiques sur des cellules reproductrices et des cellules d’embryon“. Il est nécessaire d’entreprendre de sérieux débats sur le développement des techniques médicales qui touchent à la vie dès son commencement et de rappeler qu’elles ne peuvent être utilisées tant que leur bien fondé n’est pas établi. D’après les évêques, bien des lois et des pratiques médicales irrespectueuses de la dignité humaines s’appuient effectivement sur l’idée que la valeur des êtres humains dépend de leurs aptitudes ou de leurs limites. La vie humaine, quelle qu’elle soit, a la même importance et n’est pas quelque chose que nous puissions définir comme ‘inférieur ou supérieur’“. Cette conviction, soulignent les évêques, est à l’origine de leur opposition à tout meurtre, interruption de grossesse provoquée, à toute forme d’euthanasie ayant pour but d’éviter la douleur…”

Les évêques rappellent la nécessité d’une éducation à la valeur de la vie humaine et demandent que des informations aisément compréhensiblessoient mises à la disposition du public sur tout ce qui regarde le développement des soins médicaux. Au sujet de l’éthique médicale, les évêques demandent que le gouvernement s’oppose aux nouvelles tendances qui consistent à décider de la fabrication d’un médicament ou de la mise au point d’une procédure médicale en se fondant uniquement sur des considérations économiques, une réputation à soutenir ou une performance à accomplir.

Dans une déclaration de 1997, provoquée par une nouvelle annonçant que des chercheurs avaient utilisé et mené à bien, à Séoul, des techniques de clonage et, finalement, cultivé un embryon humain jusqu’au stade de quatre cellules, les évêques japonais avaient défini ce type d’opération comme une violation de la dignité humaine