Eglises d'Asie – Timor Oriental
Partisans de l’indépendance et tenants de l’intégration se joignent dans une même association pour une action commune
Publié le 18/03/2010
Diverses personnalités, toutes impliquées dans la question timoraise, mais d’orientations différentes ou même contraires, sont membres de l’Association. Son président est Gil da Costa Alves. Mgr Carlos Filipe Ximenes Belo, administrateur apostolique de Dili et Mgr Basilio do Nascimento, administrateur apostolique de Baucau, en sont les co-fondateurs et en assurent le patronage. On y trouve aussi le gouverneur de Timor oriental, Abilio Osorio Soares, ainsi que Jose Alexandre “Xanana” Gusmao, dirigeant du Fretilin, aujourd’hui détenu dans une maison-prison à Jakarta.
Le gouverneur de Timor oriental qui, dans cette association, représente un parti favorable à l’intégration a déclaré qu’il aimerait que celle-ci collabore avec les autres organisations sociales existant dans la province et oeuvre en faveur d’une société civile juste et pacifique. Mgr Belo qui se trouvait en Australie a envoyé son soutien à la nouvelle association et a demandé à ses membres de s’engager pour la solution qui résulterait des entretiens entre le Portugal et l’Indonésie sous les auspices des Nations Unies. “J’espère, a-t-il dit, que vous vous conformerez à la décision qui se dégagera des entretiens tripartites et la communiquerez à la population“. Gusmao, depuis sa prison de Jakarta a aussi envoyé un message où l’on peut lire que “la paix est le bien le plus précieux que les dirigeants puissent transmettre aux nouvelles générations“.
Malgré ces efforts de collaboration entre partis et personnalités d’opinions divergentes, la tension continue à être élevé dans le Timor oriental, où l’exode des colons indonésiens à Timor se poursuit et s’intensifie depuis la proposition du président Habibie d’accorder l’indépendance à l’ancienne colonie portugaise. Pour la seule journée du 2 mars, 800 personnes avaient quitté Timor oriental sur camions et bateaux, après avoir vendus voitures, habitations et biens. La vague de départs a encore pris une nouvemlle ampleur après l’annonce d’une prochaine consultation directe de la population (12).