Eglises d'Asie

Une session d’un mois forme des Coréens catholiques à la mission à l’extérieur

Publié le 18/03/2010




Pour la première fois en Corée où les initiatives de ce genre sont restées jusqu’ici particulières à telle ou telle congrégation religieuse, une session d’un mois a rassemblé un certain nombre de prêtres, religieux, religieuses et laïcs coréens sur le thème de la mission à l’extérieur, pour les aider à comprendre tout ce que pouvait représenter le fait d’être missionnaire dans un pays étranger. Les organisateurs n’avaient pas voulu laisser d’ambiguïté sur ce point et avaient choisi pour désigner ces journées d’étude, l’intitulé significatif : “Formation à la mission à l’extérieur

Cette session de formation missionnaire a été mise en place pour répondre avec quelque retard à la demande d’un certain nombre d’évêques du pays ayant en commun d’avoir envoyé du personnel de leurs diocèses à l’étranger, dans le cadre “fidei donum“, et d’avoir rencontré des problèmes analogues auxquels il leur a été difficile de répondre. Ils se sont alors tournés vers des missionnaires étrangers au travail en Corée, pour qu’ils les aident à former le personnel qui, lui aussi, serait chargé de mission à l’étranger. Les principales sociétés missionnaires présentes en Corée, en particulier, les sociétés de St Colomban, de Maryknoll, de Guadalupe, des Missions étrangères de Paris, des Missions étrangères de Corée, ont pris au sérieux cette demande. Les préparatifs se sont prolongés puisque l’on a décidé d’étendre cette formation des prêtres aux religieux, religieuses et laïcs. Il a finalement été demandé aux Pères de St Colomban de prendre l’initiative de cette session.

Un consortium s’est ensuite formé, comprenant un ou deux prêtres de St Colomban et des représentants des congrégations religieuses intéressées par cette formation. C’est lui qui a finalement préparé le programme et recruté le corps enseignant de 21 personnes: dix prêtres, cinq soeurs, cinq laïcs et un pasteur protestant.

Le 16 mars dernier, les responsables ont dressé une évaluation positive de cette première session de formation à la mission à l’extérieur. Sur les trente-trois personnes ayant participé à la session d’un mois, quatre avaient déjà une expérience missionnaire (deux en Chine, une à Taïwan, une en Hongrie). 25 étaient sur le point de partir en mission pour la première fois (1 au Tchad, 2 au Kenya, 1 en Tunisie, 1 en Ethiopie, 2 au Brésil, 2 au Chili, 2 aux Philippines, 2 au Paraguay, 1 en Argentine, 1 à Hongkong, 1 à Taïwan, 4 en Chine, 1 en Hongrie, 1 en Allemagne, 1 à Rome). Les autres se disposaient à partir s’occuper de leurs compatriotes à l’étranger.

Les participants ont particulièrement apprécié que l’accent fût mis sur le caractère extérieur de la mission. Les témoignages recueillis à l’issue de la session suggèrent qu’ils étaient particulièrement soucieux d’approfondir l’identité du missionnaire à l’étranger. Soeur Illumina Lee Joung-sook, membre de la communauté des bénédictines de Tutzing installée à Séoul, qui est sur le point de partir en mission au Kenya, a fait remarquer : Ce programme nous a spécialement aidés à comprendre la différence entre la mission à l’étranger et la mission intérieureFrère Antonio Song Young-ho, qui ira rejoindre le Chili au mois de juin, a conclu: Etre missionnaire, c’est être un homme pour les autres : c’est ce que j’ai retiré de cette session

Au cours d’une messe célébrée chez les Pères de St Colomban, Mgr Dupont, des Missions Etrangères de Paris, ancien évêque d’Andong, a précisé ce portrait du missionnaire en affirmant que dans le domaine de la culture et de la langue, le missionnaire resterait un “étranger” pour toujours.