Eglises d'Asie

Le gouvernement donne des réponses rapides aux propositions de nominations épiscopales présentées par le Saint-Siège

Publié le 18/03/2010




Les récentes déclarations d’un évêque du Sud-Vietnam, dont le nom n’a pas été cité, lors d’un entretien avec l’Agence catholique UCAN, laissent entendre que le gouvernement vietnamien tient à répondre dans les délais annoncés aux propositions qui lui ont été faites par la délégation du Saint-Siège lors de son voyage au Vietnam du 15 au 19 mars dernier (24).

L’évêque a, en effet, annoncé que deux des trois candidats qui avaient été proposés par le Saint-Siège pour devenir évêques ou archevêques coadjuteurs avaient déjà reçu l’approbation des autorités. Il s’agit des futurs coadjuteurs des diocèses de Long Xuyên dans le Sud et de Quy Nhon dans le centre. Les autorités vietnamiennes devraient rendre publique leur approbation dans quelque temps, sans doute au cours du mois de mai. L’évêque du Sud a également révélé que le gouvernement n’avait pas encore pris de décision au sujet du troisième candidat du Saint-Siège au poste d’archevêque coadjuteur de Hanoi, à savoir Mgr Paul Nguyên Van Hoa, aujourd’hui, évêque de Nha Trang. Sa candidature est proposée à Hanoi depuis les négociations de l’année dernière sans que jusqu’à présent les autorités vietnamiennes aient informé le Vatican de leur opinion.

Selon le même informateur, le gouvernement ne devrait pas tarder à donner son approbation à un autre candidat pour le siège vacant du diocèse de Lang Son à la frontière chinoise du Vietnam, bien que son nom n’ait été proposé aux responsables des Affaires religieuses du Vietnam que durant les récentes négociations du mois de mars. Cette dernière précision recueillie de la bouche de l’évêque du Sud signifie sans doute qu’un premier nom a été refusé. En effet, avant les négociations de cette année, une liste de 7 candidats avait depuis longtemps été envoyée au gouvernement par l’intermédiaire de l’ambassade d’Italie. Ensuite, lors des négociations proprement dites, après avoir appris que le gouvernement demandait un temps de réflexion pour quatre candidats, les représentants du Saint-Siège avaient proposé des candidats de remplacement en cas de refus. C’est l’un de ceux-là qui a, semble-t-il, été retenu pour Lang Son.

Invité à donner son sentiment sur l’éventuel établissement de relations diplomatiques entre Hanoi et Rome, l’évêque du Sud a souligné le rôle bénéfique joué par le gouvernement italien à ce sujet. Comme cela a déjà été annoncé, une délégation vietnamienne des Affaires étrangères se rendra en juillet à Rome pour y rencontrer le gouvernement italien. Elle en profitera pour avoir un entretien avec le Saint-Siège. A ce propos, l’évêque du Sud a souligné: “Nous ne pouvons ignorer un élément de première importance, à savoir l’attention très particulière portée par le gouvernement vietnamien aux réactions de la Chine à la récente proposition du Vatican de transférer sa nonciature de Taipei à Pékin

Les résultats des récentes négociations se précisent désormais. Des sept candidats proposés au gouvernement durant l’année 1998-1999, un a été accepté immédiatement, le candidat à l’évêché de My Tho, Mgr Bui Van Dôc, déjà nommé par le Saint-Siège (25). Deux ont été immédiatement refusés, les candidats aux sièges de Bui Chu et Da Nang. Deux autres ont été acceptés après un délai de réflexion, les coadjuteurs de Long Xuyên et de Quy Nhon. La décision est différée en ce qui concerne le coadjuteur de Hanoi, tandis que pour Lang Son, le gouvernement va vraisemblablement choisir un candidat de remplacement, après avoir refusé un premier nom.

L’auteur de ces informations voit dans ces décisions du gouvernement vietnamien le signe d’une attitude relativement plus ouverte et suggère qu’elles ne seraient pas sans lien avec ses efforts pour améliorer ses relations avec la communauté internationale et, en particulier, avec les Etats-Unis.