Eglises d'Asie

Les problèmes posés par le dialogue interreligieux vont être abordés par une assemblée de théologiens sous l’égide de la FABC

Publié le 18/03/2010




Le Bureau pour l’oecuménisme et les affaires interreligieuses (OEIA) de la Fédération des conférences épiscopales d’Asie (FABC) a invité théologiens et évêques d’Asie à étudier les problèmes posés par le dialogue interreligieux et à proposer des pistes d’actions possibles pour le nouveau millénaire. Cela se fera au cours d’une consultation prévue, à Bangkok, du 8 au 13 juillet 1999. “La consultation a pour but de préparer des directives pour l’Eglise d’Asie au sujet des problèmes posés par le dialogue interreligieux et à les soumettre à la FABC pour qu’elle en délibère à sa prochaine réunion plénièrea déclaré le président de l’OEIA, Mgr John Bosco Manat Chuabsamai, évêque de Ratchaburi, en Thaïlande . “Nous voulons débattre ensemble de l’avenir et des objectifs concrets à poursuivre face à ce nouveau millénairea-t-il précisé le 22 avril. Le thème de cette consultation sera : “Dialogue interreligieux: réalités présentes, possibilités futures

Interrogé sur ce qu’il attendait de cette consultation, Mgr Manat a répondu qu’il en espérait des propositions pour que les chrétiens des paroisses et des communautés de base puissent mieux pratiquer à la base ce dialogue interreligieux. Jusqu’à maintenant, les rencontres organisées par l’OEIA étaient davantage orientées sur des questions théoriques à l’usage des évêques et des théologiens, précise-t-il. Mgr Manat attend une trentaine d’évêques et de théologiens à cette consultation. Il a été demandé un exposé à chaque théologien dont la contribution sera mise à la disposition de tous les évêques et des délégués présents à l’assemblée plénière de la FABC prévue pour janvier 2000.

D’après le texte de l’invitation à cette consultation signée de Mgr Manat et du secrétaire général de l’OEIA, Edmund Chia, Frère des écoles chrétiennes, le dialogue interreligieux a été un sujet important pour la FABC, dès ses débuts il y a plus de 25 ans. “Il a été peut-être, disent-ils par ailleurs, un des thèmes le plus souvent abordé au Synode des évêques d’Asie de 1998Certes, reconnaissent-ils, le Synode pour l’Asie “a reconnu que la proclamation de Jésus Sauveur du monde est centralemais il a admis que la proclamation, comme le dialogue et l’inculturation, ne relevaient pas d’un modèle unique et pouvaient varier de pays à pays. Le Synode a parlé d’une “proclamation initiale” qui serait complétée d’une “catéchèse plus complète” de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Le Synode accepte, affirment-ils, l’approche asiatique de la mission, l’évangélisation et l’approfondissement théologique à partir des réalités de la vie. Cela comprend l’acceptation du “triple dialogue avec les pauvres, les cultures et les autres religions: libération de l’homme, inculturation et dialogue interreligieux” comme mode d’évangélisation tel que le propose la FABC.

Le Synode a accepté le point de vue de la FABC et la perspective d’une Eglise “communion de communautésaffirment également les responsables de l’OEIA, ajoutant que le Synode acceptait explicitement les communautés ecclésiales de base comme une “voie nouvelle d’être Eglise” en Asie.