Eglises d'Asie – Vietnam
Le Centre social du diocèse de Bui Chu fonctionne sans interruption depuis 147 ans
Publié le 18/03/2010
Au premier coup d’oeil, on reconnaît dans les anciens bâtiments de Duc Anh, bâtis à l’intérieur d’un complexe de bâtiments comprenant aussi l’archevêché et la cathédrale, un type de construction qui date visiblement d’une autre époque. En effet, la maison fut fondée en 1852 par l’évêque espagnol Mgr Diaz Sanjurio qui fut martyrisé, le 20 juillet 1857, et canonisé en 1988 par Jean-Paul II. Des statistiques dressées en 1916 estimaient, qu’à cette époque, le centre Duc Anh avait déjà élevé plus de 2 000 enfants abandonnés ou de familles pauvres. Après une période de vicissitudes, l’établissement commença à connaître un nouvel essor à la fin de la guerre en 1975. A cette époque, rapporte le P. Joseph Pham Ngoc Oanh, la maison fut restaurée. On y construisit quelques salles supplémentaires et on y ajouta un certain nombre d’équipements.
Aujourd’hui, une quarantaine de personnes s’occupent des pensionnaires jeunes et vieux de Duc Anh. Un grand nombre appartiennent à l’institut séculier du Sacré Coeur; les autres sont des dames vivant dans la maison depuis de longues années ou des volontaires plus jeunes. Parmi elles, une dizaine de jeunes filles viennent des diocèses de Bui Chu, Thai Binh, Phat Diêm, à tour de rôle, pour se mettre au service des enfants, tout en continuant leurs études. Le personnel de la maison se compose de deux équipes. L’une s’occupe directement des enfants et des personne âgées. L’autre assure la subsistance quotidienne.
C’est ce groupe qui assume la rude tâche de se procurer les ressources financières nécessaires à la maison. Une partie du financement est assurée par le personnel lui-même, grâce à la culture de rizières, l’élevage de bovins et de volailles, la production de nattes. Chaque mois, l’évêché procure une centaine de kilos de riz à la maison qui reçoit aussi l’assistance de bienfaiteurs vietnamiens et d’organisations humanitaires internationales. Grâce à ces diverses sources de revenu, la maison peut assurer à ses pensionnaires, des journées de pension avec trois repas par jour, dont le prix est l’équivalent d’un à deux francs.