Eglises d'Asie

Aceh : les villageois s’enfuient laissant derrière eux leurs 200 maisons en feu

Publié le 18/03/2010




Selon un rapport de police du 22 juin, plus de 200 maisons ont été incendiées par des groupes d’inconnus dans la région montagneuse de la région très troublée d’Aceh, obligeant les résidants à fuir.

Les incidents ont eu lieu, le 20 juin, dans le canton de Geumpang, dans une nouvelle implantation de migrants. Le lieutenant-colonel Sirwandi Laut Tawar, responsable du district de Pidie a déclaré : Ces maisons appartenaient à des migrants et à des locauxIl a aussi précisé que quatre écoles étaient en feu. Le millier d’habitants de cette région montagneuse en bord de mer a trouvé refuge dans les mosquées, les écoles et les bâtiments administratifs de Geumpang. Le nombre des réfugiés est peu important si on le compare à ceux du nord d’Aceha cependant ajouté l’officier supérieur.

En deux semaines, plus de 10 000 villageois ont cherché refuge au nord d’Aceh, fuyant les accrochages entre les militaires et les rebelles séparatistes. Le quotidien Kompas rapporte que, le 21 juin, deux corps ont été découverts près de Geumpang. C’était deux des trois hommes dont on n’avait pas de nouvelles depuis trois jours et que l’on supposait enlevés par des inconnus. Mais Sirwandi affirme ne rien connaître de cette découverte. Au centre d’Aceh, dans le canton de Timang Gajah, les gens ont également trouvé, le même jour, trois corps non identifiés, pieds et poings liés.

Depuis une décennie, Aceh est le théâtre d’affrontements entre les militaires anti-séparatistes et le mouvement Aceh Merdeka (Aceh libre) qui combat depuis le milieu de l’année 1970 pour imposer un Etat islamique indépendant. Les opérations militaires avaient pris fin l’année dernière, mais les soldats ont été accusés de violations généralisées des droits de l’homme, si bien que la haine contre Jakarta et les militaires a encore augmenté. Les accrochages entre les soldats et les rebelles ont fait plus de 80 morts depuis le mois de mai. 41 civils ont été fusillés par les soldats au nord d’Aceh, le 3 mai.