Eglises d'Asie

La secte Aum cherche une protection légale contre les tracasseries de la police

Publié le 18/03/2010




La secte Aum (vérité suprême) cherchait, le 28 mai, comment protéger légalement, contre les mesures répressives de la police, son “culte du dernier jour” qui vient de réapparaître quatre ans après l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tôkyô, dont elle était responsable ( ). “Nous en appelons à la Fédération japonaise des associations d’avocats pour la défense des droits de l’homme afin de nous protéger contre les mesures répressives et injustes causées à nos activités par les autoritésdéclare le porte-parole de la secte, Hiroshi Araki, dans un communiqué. “Il est manifeste qu’on veut nous empêcher de distribuer légalement nos brochures en arrêtant nos membres et en les emmenant pour enquête. Il s’agit là d’une violation de la liberté de parole et de religion garantie par la constitution”. La plus importante association d’avocats du Japon dit avoir reçu cette requête, lundi 28 mai, mais on ne sait pas encore quelle sera sa ligne de conduite. “Nous avons besoin de quelques mois pour étudier cette requête avant de prendre une décision” a indiqué un de ses représentants.

Depuis que la police a entrepris ses investigations en mai dernier, sept membres de la secte ont été arrêtés et une trentaine de locaux inspectés. La police a saisi 1 200 disquettes et 560 000 brochures. La secte, accusée de l’attaque au gaz sarin en 1995 qui fit 12 morts et des milliers de gens malades dans le métro, vient récemment de reprendre de la vigueur et d’augmenter par le fait même les craintes des gens qui habitent les environs des locaux qu’elle utilise. Sa base financière s’est reconstituée grâce à la vente d’ordinateurs et la générosité de ses 1 500 fidèles dispersés dans plus de 30 lieux de culte tant à Tôkyô que dans d’autres villes, indique l’Agence publique de sécurité. La secte a échappé à une mise hors la loi en janvier 1997 grâce à une commission d’enquête qui décréta qu’il n’y avait pas de raison de croire qu’elle pourrait être encore un danger pour la société.