Eglises d'Asie – Taiwan
Les diverses organisations concernées ont été consultées sur un projet gouvernemental de loi religieuse
Publié le 18/03/2010
La consultation du 15 juin dernier a réuni des représentants de toutes les religions : bahais, bouddhistes, catholiques, Hsuan-yuan Chiao, I-kuan Tao, islam, Li-ism, Mahikarikyo, protestants, taoïstes, Tenrikyo, Tien Dih Chiao, et Tien Te Chiao. Quelques jours auparavant, au cours d’un séminaire du 1er au 3 juin, le directeur du Département des affaires civiles, Chi Chun-chen, avait expliqué aux 75 représentants des treize religions quelle était la justification profonde du nouveau projet de loi.
Au cours de la réunion, les participants ont discuté pour savoir si des exemptions fiscales pouvaient être accordées aux organisations religieuses qui gèrent des programmes sociaux et qui reçoivent des héritages. Une exemption de taxe foncière a aussi été discutée. Cependant le gouvernement est resté ferme sur l’imposition des maisons d’édition.
Selon un participant catholique, le Département des affaires civiles a souvent, au cours des années, discuté avec les organisations religieuses de diverses affaires les concernant. Il a ainsi résolu nombre de conflits réels ou potentiels. Mais la prolifération des sectes à Taiwan, douze ans après l’abrogation de la loi martiale en 1987, oblige aujourd’hui le gouvernement à de nouvelles initiatives.
Le 18 mai dernier, les organisations religieuses avaient déjà été invitées à présenter leurs opinions au parlement, au sujet d’une éventuelle loi religieuse. Le secrétaire général de la Conférence épiscopale catholique, Jean-Baptiste Wu Chun-yuan, avait alors déclaré que l’Eglise catholique n’était pas favorable à l’introduction d’une nouvelle loi. Elle préférait avoir un ministre des Affaires religieuses qui soit responsable de tout ce qui concerne les organisations religieuses, comme l’éducation et le travail social.
Taiwan compte aujourd’hui, 9 321 temples et quelque 7 000 églises et lieux de culte chrétiens, pour une population totale de 21 millions d’habitants. Pour être reconnues par le gouvernement, les organisations religieuses doivent être enregistrées au Département des affaires civiles et justifier d’un certain nombre d’adhérents et de lieux de culte.