Eglises d'Asie – Taiwan
Les ethnies minoritaires demandent à la faculté de droit un programme d’études spécifiques sur les aborigènes
Publié le 18/03/2010
Ces appels ont été lancés au cours du symposium international sur les droits des aborigènes qui a rassemblé, du 18 au 20 juin, à l’université nationale, 220 aborigènes venus non seulement des neuf ethnies taiwanaises, mais d’autres pays asiatiques et d’autres continents. Les participants, surtout des protestants et un certain nombre de catholiques, ont dit souhaiter vivement la présence des aborigènes de Taiwan aux futurs forums et conférences sur les peuples indigènes qui auront lieu aux Nations Unies ou ailleurs. Au cours de ce symposium, ils ont parlé des problèmes liés aux droits du sol et des ressources, aux droits culturels et aux lois internationales concernant les aborigènes.
Yvonne Lin Mei-jung, au nom d’une nouvelle Association non gouvernementale pour la promotion de la culture aborigène (ACPA), a parlé d’un certain nombre de cas non-résolus, liés au droit de propriété intellectuelle d’aborigènes taiwanais. Cette conférence est un premier pas vers une reconnaissance nationale et internationale de plus de 300 millions d’aborigènes appartenant à 5 000 ethnies différentes de par le monde, a expliqué Lin, initiatrice de cette rencontre. Ont également sponsorisé l’événement, la faculté de droit de l’université nationale de Taiwan, le Conseil pour les aborigènes du gouvernement, la ville de Taipei, et d’autres instances gouvernementales. Les séances se tenaient en chinois, en anglais, en japonais et en plusieurs dialectes aborigènes avec traduction simultanée anglaise et chinoise. On compte neuf ethnies à Taiwan: Ami, Atayal, Bunum, Paiwan, Puyuma, Rukai, Saisiyat, Tsou, Yami, soit 390 224 personnes, soit encore 1,8 % des 21 920 000 Taiwanais.
Joseph D. Little, de l’ethnie Khoi-Khoi d’Afrique du Sud, a déclaré aux journalistes, le 19 juin, que la conférence était une affaire qui nous concerne tous depuis que la terre a été donnée par Dieu à l’humanité. Le responsable chrétien attribue sa réussite dans la lutte qu’il mène pour les droits des aborigènes surtout à la formation reçue dans l’école des jésuites de son pays. Les représentants des aborigènes de Taiwan, ceux des Ainus du Japon, des Khoi-Khoi d’Afrique du sud, des Maori de Aotoroa-Nouvelle Zélande, des Dusun de Malaisie, des Mohawk du Canada, et des autres participants venus d’Australie, du Canada, du Japon et de Taiwan, ont signé une déclaration réaffirmant la charte des Nations Unies. La déclaration demande une stricte impartialité des lois internationales concernant les droits des aborigènes en matière de terre, de ressources et de culture intellectuelle.