Eglises d'Asie – Inde
A Patna, un laïc catholique, prédicateur de retraites, fait grande impression sur les évêques, les prêtres et les religieuses
Publié le 18/03/2010
Ingénieur devenu prédicateur, Thomas Paul, 40 ans, « nous a poussés au détachement et à la saintetédéclare Mgr Cyprian Monis, évêque d’Asansol, qui avait participé à une session destinée au personnel ecclésiastique du nord de l’Inde. Paul, qui est originaire du Kérala, un état du sud de l’Inde, a prêché deux retraites destinées aux évêques et aux prêtres, aux religieuses, aux séminaristes et aux postulantes, dans les dernières semaines de juin. Elles étaient centrées sur le thème de « l’appel à la sainteté« . Quatre évêques de l’état du Bihar (nord-est de l’Inde) étaient présents parmi les 700 participants à cette retraite donnée par Paul à Hazaribagh, du 13 au 18 juin, au cours de laquelle il a insisté « sur la vie de détachement » nécessaire aux prêtres et aux religieuses. « Paul a parlé franchement et a cité abondamment la Bible et les documents pontificauxa déclaré de son côté Mgr Monis qui, lui, avait participé à la session du 20-25 juin, à Patna, la capitale du Bihar, avec 325 participants dont 50 prêtres. Paul, ici, avait appelé à « une démarche de prière qui change la vietémoigne un prêtre diocésain d’Asansol, le P. Sebastien Rodrigues. D’après un séminariste jésuite, Joseph Peter, la retraite de Paul était « toute basée sur la Bible et les documents pontificaux« . Sa connaissance de l’une comme des autres est « impressionnante« .
Durant ces retraites, Paul a raconté les incidents qui avaient émaillé sa propre vie pour montrer comment Dieu l’avait peu à peu poussé, d’ingénieur qu’il était, à opter pour le ministère de la prédication. Il a déclaré que c’était sa volonté de non-compromission à l’égard de la corruption qui lui avait fait quitter son travail d’ingénieur. Depuis, il est dans les dettes, a-t-il ajouté, mais en paix et certain de trouver une solution à ses problèmes financiers « parce que Jésus est ma force« . Son seul compagnon durant ces retraites est Babu, un malvoyant qui joue de l’orgue. Paul a confié à des journalistes qu’il voulait traduire les documents pontificaux en hindi et en malayalam, la langue utilisée au Kerala. Il a déjà installé chez lui une imprimante pour pouvoir publier ses traductions. « C’est merveilleux qu’un laïc prenne l’initiative de traduire les documents pontificauxa déclaré aux mêmes journalistes Mgr Benedict Osta, l’archevêque de Patna.