Eglises d'Asie

Le président de Corée du Sud promet une amnistie massive pour le mois d’août

Publié le 18/03/2010




Le président de la Corée du sud, Kim Dae-jung, a promis, lundi 5 juillet, de libérer un grand nombre de détenus politiques le mois prochain pour solenniser le jour anniversaire de la libération de la Corée du joug colonial japonais. Le président Kim s’exprimait à Philadelphie devant des journalistes coréens: “A l’occasion de notre fête de la libération (15 aoûtje voudrais libérer un grand nombre de détenus incarcérés pour violation de la loi sur la sécurité nationale”.

L’agence Yonhap de Séoul rapporte aussi que le président s’était dit prêt à demander à son ministre de la Justice d’étudier une large amnistie de détenus politiques soumis à de longues peines. Cependant, le président Kim a déclaré en même temps que le gouvernement ne renoncerait pas à la clause qui exigeait des prisonniers politiques la signature d’un serment d’obéissance aux lois de la Corée du Sud. Amnesty International, de Londres, avait en effet demandé au gouvernement de Séoul de ne pas exiger des prisonniers la signature d’une déclaration d’allégeance aux lois sud-coréennes, faisant de leur renoncement à l’idéologie communiste ou gauchiste une condition de leur libération. Le président Kim, lui-même ancien prisonnier politique, s’est engagé personnellement sur la voie du respect des droits de l’homme et a déjà amnistié 150 prisonniers politiques l’an dernier. Mais Amnesty International reproche à Séoul de persévérer dans sa violation de la liberté de conscience en demandant aux prisonniers le respect des lois, ce qui, dit-elle, est contraire à la morale internationale.

On dit que 270 prisonniers politiques au moins restent en détention. Le parti au pouvoir déclarait dans une étude récente que 278 étaient encore détenus. Parmi eux, 66 sont condamnés à des travaux d’intérêt général pour grève illégale. Il y a aussi 158 étudiants, 35 dissidents et 4 prisonniers de conscience de longue durée, ainsi que 177 personnes coupables d’avoir violé la loi draconienne sur la sécurité nationale.

En février dernier, le président Kim avait libéré sur parole 17 condamnés à de longues peines, quoique les uns et les autres aient refusé de prêter serment. Parmi eux Woo Yong-Gak, un ancien espion nord-coréen de 71 ans, libéré après 41 ans de détention, a déclaré à sa libération vouloir réintégrer l’Etat communiste.