Eglises d'Asie

En fin de compte, le pape viendra en Inde en novembre pour y promulguer son exhortation pastorale, conclusion du synode asiatique

Publié le 18/03/2010




Le pape Jean-Paul II se rendra en visite officielle en Inde, du 5 au 8 novembre 1999. Il y promulguera l’exhortation pastorale “Ecclesia in Asia” qui mettra un terme officiel au synode des Eglises d’Asie qui s’est tenu à Rome en avril et mai 1998. La nouvelle a été officiellement annoncée, le 18 août, par Mgr Alan de Lastic, président de la Conférence épiscopale indienne.

Selon la circulaire de Mgr Alan de Lastic, le pape arriverait à New Delhi le 5 novembre. Le lendemain, il rencontrera le président de l’Union indienne, K.R. Narayanan, et les évêques. Le 7 novembre, Jean-Paul II célébrera la messe avec les évêques ayant participé au synode et tous ceux qui voudront y participer“. Il quittera l’Inde dès le 8 novembre.

New Delhi semble être le seul lieu qui sera visité par le pape“, ajoute la circulaire. Il avait été en effet question que le pape aille dans le sud de l’Inde, à Bombay et à Calcutta. Une délégation du Vatican devrait arriver en Inde au cours du mois de septembre pour préparer les détails du voyage et il est possible qu’à cette occasion de nouvelles négociations aient lieu qui permettent au Pape d’ajouter une autre grande ville indienne à son périple. A l’heure qu’il est, les rapports officiels du Vatican avec le gouvernement indien ne sont pas facilités par le fait qu’il y a eu un changement de responsable à la nonciature apostolique de New Delhi et que le nouveau nonce ne soit pas encore entré officiellement en fonction.

Il est probable cependant que le gouvernement indien actuel, qui sortira sans doute renforcé des élections générales de septembre, n’est pas enthousiaste à l’idée que le pape prolonge son séjour dans le pays (4). Après l’annonce de l’approbation donnée par les autorités politiques au voyage de Jean-Paul II, plusieurs groupes intégristes hindous ont fait pression sur le gouvernement pour qu’il impose un certain nombre de conditions à la venue du pape, en particulier en ce qui concerne les conversions au christianisme que ces groupes voudraient interdire.

En même temps, l’acceptation de la venue du pape permet au gouvernement BJP (Bharatiya Janata Partysouvent accusé d’intolérance religieuse et accusé de complicité dans la campagne anti-chrétienne violente de ces deux dernières années, de redorer quelque peu son image internationale et d’apparaître en Inde comme un parti tolérant des autres religions.