Eglises d'Asie – Indonésie
Les dirigeants des Eglises chrétiennes protestent publiquement contre la partialité des forces de l’ordre dans la répression des troubles actuels
Publié le 18/03/2010
Les dirigeants des Eglises chrétiennes des Moluques ont soulevé aussi le cas de certains éléments des forces de l’ordre qui ont tiré sur des chrétiens, les ont abattus et ont laissé des groupes musulmans brûler et piller leurs demeures. Citant des témoins oculaires, ils ont mentionné des chrétiens tués par des soldats à l’intérieur d’une église, dont les corps ont ensuite été brûlés.
D’une manière générale, le communiqué affirme qu’au cours des derniers troubles, les chrétiens ont été la cible d’attaques organisées par des civils musulmans soutenus par des éléments musulmans appartenant aux forces de l’ordre. Les instructions du commandement militaire ordonnant d’abattre sur place les auteurs d’exactions sont appliquées d’une manière partiale. Aucune mesure stricte n’est prise contre les manifestations musulmanes de nature agressive tandis que les chrétiens qui se contentent de se défendre sont la cible du tir des militaires, un tir exécuté avec l’intention de leur donner la mort. Les chrétiens, avertissent les signataires du communiqué, ne permettront plus que cette situation continue et ne supporteront plus d’être les victimes de massacres, pillages, tortures et autres abus de droits.
Le communiqué demande aux dirigeants chrétiens de niveau national d’attirer l’attention du secrétaire général des Nations Unies sur le carnage en train d’être perpétré à Amboine, la capitale des Moluques, une ville qui autrefois était renommée pour la tolérance régnant entre chrétiens et musulmans. La population, disent les dirigeants chrétiens, a été entraînée dans des affrontements interreligieux qui ont commencé au début de l’année et qui ne se sont calmés qu’au mois de mars, lorsque les troupes originaires des Célèbes du sud, lieu d’origine des colons musulmans aux Moluques, ont été remplacées par des fusiliers marins de Java. Après le retrait de ces derniers et l’arrivée d’unités de police originaires des Célèbes du Sud, au cours du mois de juillet, les affrontements sanglants ont repris.