Eglises d'Asie – Vietnam
Une enquête note un recul sensible de la pauvreté, mais une nette augmentation de l’écart entre riches et pauvres
Publié le 18/03/2010
La hausse du revenu moyen a provoqué l’augmentation des dépenses familiales qui, en 1998, ont augmenté de 1,4 fois par rapport à l’année 1993. Outre la nourriture, l’augmentation des dépenses est de 4 fois pour l’éducation, 3 fois pour la communication et la poste, 2,5 fois pour la culture, l’éducation physique et le sport. Tout en notant l’écart entre riches et pauvres, la récente enquête note aussi une considérable diminution des foyers pauvres dans le pays depuis 1993. En 1992, les foyers en-dessous du seuil de la pauvreté représentaient 25 % du total. Ils ne compteraient plus aujourd’hui que pour 14,9 % de l’ensemble. Voici plusieurs années que divers sondages et statistiques, analysent de près la situation de la pauvreté dans le pays et suivent son évolution. Une première étude de ce type avait été présentée en 1994 par l’Office des statistiques (18). Un point de vue officiel sur la question avait été publiée dans l’organe théorique du Parti communiste vietnamien en 1995 (19). Estimant que le seuil de pauvreté équivaut aux ressources nécessaires pour se procurer l’équivalent de 2 100 calories par jour, l’analyse classait parmi les pauvres 20 % de la population du Vietnam, 22 % au sein de la population rurale et 10,10 % dans les villes.
Cependant il faut noter que les problèmes de pauvreté au Vietnam sont aussi examinés avec beaucoup de soin par diverses instances internationales impliquées dans le développement du pays. Elle s’appuient, semble-t-il, sur les mêmes données que celles qui sont utilisées dans les statistiques nationales. Cependant, situant le seuil de pauvreté à un niveau beaucoup plus élevé, les études des organismes internationaux aboutissent à des conclusions très différentes.