Eglises d'Asie

Les autorités de New Delhi ont pris des mesures strictes pour assurer la sécurité du pape lors de sa prochaine visite

Publié le 18/03/2010




Le gouvernement indien apporte un soin tout particulier aux préparatifs destinés à assurer la sécurité du pape, Jean Paul II, lors de sa prochaine visite à New Delhi qui aura lieu du 5 au 8 novembre 1999. Les sept lieux où se rendra le pontife romain seront l’objet d’un contrôle anti-sabotage 24 heures avant son arrivée. Ces endroits seront fermés au public et gardés. De plus, un dernier contrôle sera effectué trois heures avant l’intervention pontificale. Des laissez-passer seront exigés de tous ceux qui participeront de près ou de loin au programme de la visite. De telles précautions sont justifiées, a affirmé le vice-amiral John D’Silva chargé de coordonner les mesures de sécurité, lors d’un entretien avec l’archevêque de Delhi. Il a rappelé que, lors de la précédente visite papale en 1986, une personne avait fait exploser un pétard lors d’un rassemblement avec le pape dans un stade couvert, “ce qui, non seulement était une insulte pour le Saint-Père mais avait, en même temps, mis le gouvernement dans l’embarras”. Les autorités indiennes tiennent cependant à assurer la “visibilité” du pape et à rendre les contacts entre le chef de l’Eglise romaine et les foules indiennes les plus étroits possibles.

En dehors de l’exhortation apostolique qui conclura officiellement le Synode des évêques d’Asie, une seule apparition publique est prévue pour le pape à New-Delhi. Elle aura lieu dans la matinée du 7 novembre lors de la messe qui sera célébrée par lui dans le stade découvert de Jawaharlal Nehru, stade d’une capacité de 100 000 places. Cependant, la partie située derrière l’autel ayant été interdite d’accès par la police en raison des impératifs de sécurité, il n’y aura ce jour-là que 80 000 places disponibles, en tenant compte de celles qui sont situées sur la pelouse. Tous les participants seront fouillés et il est probable que le pape se déplacera sur la pelouse dans son véhicule spécial, la “papamobile”. D’une façon générale, la circulation ne sera pas autorisée sur les routes empruntées par le véhicule pontifical. Cependant, en certains secteurs, la police permettra à la population de se ranger le long de la route pour acclamer le pape. Pour des raisons de sécurité, les coordonnées de ces lieux n’ont pas encore été révélées au grand public. Beaucoup d’autres précautions ont été également prises. Ainsi, la police s’est procuré le dossier médical du pape Jean-Paul II, dans lequel figure son groupe sanguin. Deux hôpitaux seront mis en état d’alerte, prêts à faire face à toute éventualité.

Le programme de ces quatre jours de visite dans la capitale indienne est, pour une grande part, déjà fixé. Peu de temps après son arrivée à l’aérodrome, le 5 novembre, aura lieu une réception où seront invités quelques dirigeants. Le pape ira ensuite passer la nuit à la nonciature apostolique. Le lendemain à 9 heures une cérémonie de bienvenue est prévue dans le palais du président indien, suivie d’une rencontre avec le premier ministre à un autre endroit. La pape se rendra ensuite au mémorial du Mahatma Gandhi, le père de la nation indienne. Dans l’après-midi, il rencontrera les pères du Synode d’Asie dans la cathédrale du Sacré-Coeur et leur fera part de la première partie de son exhortation synodale. Le lendemain après la messe célébrée dans la matinée au grand stade de New Delhi, Jean-Paul II animera dans l’après-midi un rassemblement interreligieux.

Au début du mois de septembre, une délégation vaticane composée de deux personnes était venue à New Delhi pour régler, en collaboration avec les autorités de New Delhi, les derniers détails du programme de sa visite. Les représentants du Vatican ont été informés des dispositions prises par les autorités indiennes pour la sécurité du pape et se sont déclarés entièrement satisfaits.