Edi Karyanto, un membre de l’Institut social, a déclaré aux journalistes, le 16 septembre, que son organisation avait essayé d’entrer en contact avec les deux responsables religieux musulmans. Leur réponse télécopiée elle aussi, disait que les conflits inter-communautaires aux Moluques faisaient partie d’un complot visant l’écrasement des musulmans, que la violence avait été utilisée politiquement pour isoler les musulmans de la communauté internationale et provoquer des conflits entre les musulmans, l’armée et police. Les signataires affirmaient que si, selon la rumeur, de graves émeutes devaient avoir lieu le 9 septembre, le P. Sumardi en serait tenu pour responsable. Ils demandaient donc instamment au religieux de trouver une solution pour prévenir de nouvelles émeutes.
“En réponse à ces menaces de mort, le P. Sumardi a seulement haussé les épaules et a dit ‘Laissez–ça tranquille !‘“, rapporte Karyanto. Le P. Sumardi a déjà été menacé de mort : en 1996, pour avoir abrité trois étudiants démocrates pourchassés par la police et, en 1998, pour son engagement actif à l’occasion des émeutes du mois de mai à Jakarta.(13)