Eglises d'Asie

Orissa : à l’approche de la fête des lumières, les chrétiens vivent dans la peur que le meurtrier présumé du missionnaire australien assassiné en janvier dernier frappe de nouveau

Publié le 18/03/2010




A l’approche de la fête des lumières, une des principales fêtes hindoues, célébré par tous les hindous quelle que soit leur caste, les chrétiens vivent dans la peur que le meurtrier présumé responsable de plusieurs meurtres et agressions ces derniers mois dans la région ne frappe à nouveau. Cet extrémiste hindou avait en effet chaque fois commis ses crimes à l’approche de fêtes hindoues.

Ravindra Kumar Pal, connu sous le nom de Dara Singh (le nom d’un lutteur populaire en Inde), avec un groupe de fanatiques hindous, est suspecté d’être le responsable du meurtre d’un pasteur australien assassiné en janvier dernier avec ses deux fils (), d’un marchant musulman assassiné en août dernier () et enfin d’un prêtre catholique tué le mois dernier (). Le pasteur australien et ses enfants ont été tués le 22 janvier lors de la fête honorant Saraswati, déesse de l’apprentissage; le marchant musulman le 25 août au moment de Raksha Bandhan, lorsque les sours nouent des liens autour des poignets de leurs frères pour éloigner les mauvais esprits; et le P. Arul Doss le 2 septembre la veille de Janmashtami, commémoration de la naissance du dieu Krishna.

Selon sour Priya, une religieuse de Sainte Anne, les chrétiens éprouvent un sentiment de paniqueet ont peur de se sortir de chez eux“, à l’approche de la fête des lumières, Diwali, probablement la célébration la plus fêtée par les hindous au cours de l’année. Dara Singh, qui est depuis suspecté d’être responsable de l’assassinat d’un agent de police, mort le 21 septembre par empoisonnement, lui-même chargé de la protection d’un témoin-clef dans l’affaire du meurtre du marchand musulman, n’a toujours pas été arrêté malgré la prime de 800 000 rupies (100 000 francs) offerte pour sa capture.

Selon la police, Dara Singh a l’avantage du terrain (une vaste zone de forêt tropicale, noyée par des pluies très abondantes) et bénéficie de soutien de la part de certaines tribus aborigènes, mais son arrestation devrait se faire sans délai, dès que la météo s’améliore“.