Eglises d'Asie – Inde
A New Delhi, le pape annonce que l’Asie sera le continent du christianisme au troisième millénaire
Publié le 18/03/2010
Après avoir rappelé devant près de 60 000 personnes au stade Nehru, que le premier millénaire du christianisme avait été celui de « l’évangélisation » de l’Europe, le deuxième celui de l’Amérique et de l’Afrique, le pape a dit voir une grande « moisson de foi » en Asie pour le troisième millénaire.
L’exhortation apostolique, donnée devant plus de 200 évêques venus de toute l’Asie, commence par rappeler ce « mystère que le Sauveur du monde, né en Asie, soit jusqu’à maintenant demeuré largement inconnu des peuples de ce continent« . Comment dès lors annoncer l’Evangile en Asie, berceau des religions les plus anciennes ? Pour le pape, « la présence universelle de l’Esprit Saint ne peut pas servir d’excuse pour omettre de proclamer explicitement Jésus Christ comme seul et unique Sauveur. » « Toute personne a le droit d’entendre la Bonne Nouvelle de Dieu, Lui qui se révèle et se donne dans le Christ« . Si l’Eglise proclame cette Bonne Nouvelle « avec respect mais avec clarté et conviction« , elle ne viole pas la liberté car la foi demande toujours une réponse libre de la part de la personne humaine.
Comment peut-on présenter ce Christ à la manière asiatique ? Si le dialogue avec les autres religions est nécessaire et souhaitable et qu’il est légitime d’annoncer le Christ de manière progressive, ce dialogue ne saurait, pour les chrétiens, mener au relativisme. A la fin, il faut annoncer toute la splendeur de la vérité de Jésus. C’est le « devoir » des chrétiens et le « droit » de chaque personne d’entendre la « Bonne Nouvelle de Dieu« .
Qui seront et comment seront les missionnaires de ce continent ? Selon le Saint-Père, l’Asie croit davantage aux témoins qu’aux maîtres, elle croit davantage à la sainteté de vie qu’aux arguments des intellectuels. Mère Teresa de Calcutta est un exemple : l’action charitable enracinée dans la prière et la contemplation.
Le Saint-Père a enfin rappelé que tous ne jouissaient pas de la liberté religieuse en Asie. Dans une série d’appels, le pape a évoqué le témoignage silencieux et héroïque des chrétiens en Chine, au Vietnam et en Corée du Nord.