Eglises d'Asie – Indonésie
L’Eglise catholique souhaite participer à la construction d’une “Indonésie nouvelle”
Publié le 18/03/2010
Cette ère nouvelle offre l’espoir d’une réconciliation nationale, de la poursuite des réformes, de la démocratisation et de la restauration de la crédibilité tant de la nation que de son gouvernement auprès de la communauté internationale, a-t-il déclaré. Après une longue période de décadence morale dans pratiquement tous les aspects de la vie, une période durant laquelle des explosions sporadiques de violence ont été responsables de nombreuses victimes, un nouvel esprit de réconciliation se fait jour, laissant espérer le retour de la justice et de la solidarité, a-t-il encore ajouté.
“Au cours de tous ces événements, quelle a été la position de l’Eglise ? Quel a été son rôle ? Comment l’Eglise peut–elle devenir un signe et le canal de la Grâce divine ? Nous devons nous poser ces questions et chercher des réponses ensemble,” a-t-il encore déclaré. Les trois premiers jours de la réunion des évêques ont été consacrés à ces questions.
Mgr Renzo Fratini, nonce apostolique en Indonésie, est intervenu devant les évêques pour rappeler les événements auxquels avaient dû faire face l’Eglise et le peuple indonésiens. Après la mise à feu d’églises, des violences quasi-continues à Amboine et sa région, la crise au Timor-Oriental et le problème des réfugiés qui en a résulté, les événements douloureux ont semblé s’enchaîner les uns après les autres. Jusqu’à l’élection du nouveau président et de la nouvelle vice-présidente, qui a été comme un signe d’espérance. “Après tant d’années d’oppression et de contrôle de la part de l’ancien régime, les gens, les jeunes en particulier, ont soif de liberté, de vérité et de justice. Sans liberté, il n’y a pas de joie de vivre, pas de créativité. Sans vérité ni justice, aucun développement rural est possible,” a ajouté Mgr Fratini. L’Eglise doit “encourager ces aspirations“. Le nonce apostolique a encore rappelé aux évêques que la démocratie va de pair avec la responsabilité et que les Eglises locales doivent trouver en elles-mêmes les ressources de régler par elles-mêmes les éventuels conflits. “La plus haute autorité du Vatican ne doit intervenir qu’en dernier ressort,” a-t-il conclu.