Eglises d'Asie

Les organismes caritatifs chrétiens se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes du cyclone

Publié le 18/03/2010




L’ampleur des dégâts provoqués par le cyclone qui a ravagé du 29 au 31 octobre l’Etat d’Orissa à l’est de l’Inde est aujourd’hui cernée avec plus de précision par des chiffres qui n’ont cessé de grandir au fil des jours, mais qui désormais ne varieront que peu. Selon des estimations officielles du 11 novembre 1999, les vents et les eaux ont provoqué 7 616 morts, alors que les estimations du début de novembre à ce sujet ne dépassaient pas le millier. Ce chiffre qui ne représente que les victimes dénombrées jusqu’ici risque de s’élever encore, mais selon les responsables de la Commission d’Etat d’assistance aux victimes du cyclone, le nombre total de morts ne devrait cependant pas dépasser 10 000. Le 2 novembre, le ministre des Finances de l’Etat d’Orissa évaluait à 15 millions le nombre de personnes touchées par les dévastations. Cette évaluation atteint aujourd’hui 20 millions de personnes. Sur la côte du golfe de Bengale et ailleurs près de 500 000 habitations, parmi lesquelles des villages entiers, ont été emportées par des vagues dont certaines dépassaient 12 mètres de haut. Accompagnant ces chiffres, il faut aussi citer au titre de conséquences désastreuses tout le cortège des diverses épidémies, les personnes déplacées et sans abri, les ruptures de communications, l’absence d’approvisionnement et d’eau potable, etc.

Les dimensions mêmes du désastre ont provoqué dans le pays et à l’étranger un immense mouvement de solidarité sans précédent auquel ont largement participé les organisations chrétiennes. Une des plus rapides à se mettre à l’ouvre fut la section indienne de Caritas à laquelle se sont ensuite joints d’autres organismes nationaux ou internationaux. Dès le début, le gouvernement indien avait débloqué une somme de 69 millions de dollars pour faire face aux premiers besoins. La section indienne de Caritas, elle, a envoyé une somme de 420 000 dollars comme aide de première urgence. C’est aussi cette même association caritative qui a coordonné diverses initiatives venant de l’étranger. C’est par elle qu’a transité l’aide du Catholic Relief Service (CRS) des Etats-Unis, destinée aux paroisses de la région dévastée. Elle s’est également chargé de distribuer les divers articles provenant des stocks alimentaires de l’organisation américaine en Inde. Plusieurs autres organismes catholiques ont participé aux premiers secours. Certains se sont associés pour être plus efficaces. C’est le cas de l’Association catholique pour la santé qui a uni ses efforts à ceux de la section indienne de OXFAM pour distribuer alimentation, matériel médical, couvertures et outillages divers à quelque 20 000 familles. 60 000 tentes en plastique ont été également distribuées aux sans-abri.

Du côté protestant, la mobilisation a été également importante. En particulier une association protestante pour l’Action sociale, à partir d’un camp de base situé à Cuttac, a mis en place dans quatre secteurs de la région dévastée un certain nombre d’équipes chargées de déterminer les besoins et d’y venir en aide par des distributions de divers produits.

Le pape Jean Paul II, lui-même, s’est discrètement joint à ce mouvement de solidarité. Lors de la messe célébrée par lui le 7 novembre devant 60 000 fidèles, Mgr Alan de Lastic a informé l’assistance que le pape avait fait un don de 300 000 dollars destiné aux victimes du cyclone. Comme vous tous, je suis profondément attristé par le spectacle des grandes souffrances de la population de la région de la côte orientale, provoqués par le récent cyclone,” a-t-il confié à la foule.