Eglises d'Asie

L’Indonésie refuse d’accueillir la mission d’enquête de l’ONU sur les atrocités commises au Timor-Oriental

Publié le 18/03/2010




Le 25 novembre, lors de l’arrivée à Dili de la mission de l’ONU chargée d’enquêter sur les atrocités commises au Timor-Oriental à la suite du référendum du 30 août dernier, le gouvernement indonésien a fait savoir que cette mission, forte de cinq membres, n’était pas bienvenue sur son territoire. Le gouvernement de Djakarta a aussi déclaré que sa propre Commission nationale des droits de l’homme conduirait son enquête elle-même.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères indonésien a déclaré : L’Indonésie [.] continuera à entreprendre tous les efforts nécessaires afin d’établir les faits à propos des violences perpétrées au TimorOriental. Lorsque des actions répréhensibles auront été identifiées, l’Indonésie amènera les coupables devant la justice“. L’Indonésie a aussi fait savoir qu’elle rejetait la décision de la Commission des droits de l’homme de l’ONU de mettre sur pied cette mission d’enquête et qu’elle ne s’estimait pas liée légalement par cette décision.

Emmenée par la juriste costa-ricaine Sonia Picado, la mission d’enquête de l’ONU doit rendre le 31 décembre prochain ses conclusions et soumettre ses recommandations au secrétaire général des Nations Unies afin de pouvoir décider si, oui ou non, les Nations Unies doivent mettre sur pied un tribunal international pour crimes de guerre. Ce sera ensuite au tour de l’Assemblée générale des Nations Unies de délibérer et décider éventuellement d’établir un tel tribunal international.