Le gouvernement népalais remercie des religieuses pour leur lutte contre la traite des femmes

Le ministre de la Condition féminine et des Affaires sociales a organisé une cérémonie de remise de diplômes, le 18 novembre, pour les jeunes participantes de cette première session menée de bout en bout par les religieuses dans le bâtiment nouvellement construit des services du tourisme, au centre de Katmandou. Le gouvernement avait sollicité en 1998 l’aide des religieuses et leur avait demandé de prendre la direction de ce centre gouvernemental de formation. Le gouvernement savait en effet que, depuis six ans déjà, les Sours organisaient régulièrement des sessions de formation de six mois dans leur propre maison toute proche (18).

La sous-secrétaire d’Etat à la Condition féminine et aux Affaires sociales, Kamala Pant, s’est adressée aux 200 invités présents : « Nos 21 jeunes femmes vont maintenant retrouver les gens de leur village et pourront leur faire prendre conscience du danger que représente cette traite des femmes. [.] Les Sours de Nazareth ont accompli un grand travail. [.] Nous avons besoin de beaucoup de gens comme elles, » a-t-elle déclaré. Urmila Shrestha, secrétaire du ministre, a exprimé sa joie « parce que les sours nous ont aidées à réaliser un rêve et qu’elles vont continuer à contribuer à sa réalisation« .

La Congrégation des Sours de la Charité de Nazareth a été officiellement enregistrée comme une organisation non gouvernementale sous le nom de « Société népalaise de Nazareth« . Son président, le P. Charles Law, a pris la parole à cette cérémonie du 18 novembre : « Quand une montre marche mal, nous avons besoin de quelqu’un qui ait été formé pour la réparer. Pour résoudre les problèmes sociaux, nous avons aussi besoin de gens bien formés, » a-t-il déclaré en népalais. « Les femmes sont les premières victimes des problèmes sociaux et elles ont besoin de formation, » a-t-il poursuivi. « J’espère que nos Sours de Nazareth pourront encore longtemps assumer la responsabilité de cette formation« .

Au cours de la cérémonie de remise des diplômes, les jeunes femmes ont chanté, dansé et donné un spectacle de marionnettes où, là encore, étaient abordés les problèmes de discrimination et d’injustice.