Eglises d'Asie

Le général Wiranto a accepté de répondre aux questions de la commission d’enquête sur Timor-Oriental mais nie l’existence d’un plan de destruction du territoire

Publié le 18/03/2010




Après avoir refusé une première fois, le 22 décembre, de se présenter devant la commission d’enquête indonésienne sur les événements du Timor-Oriental au cours du mois de septembre, le général Wiranto a finalement accepté de répondre aux questions de la commission, le 24 décembre.

Il a vigoureusement nié que des ordres aient été donnés à l’armée pour s’adonner à des exactions au Timor-Oriental après le référendum sur l’indépendance du 30 août. S’adressant aux journalistes à la sortie de la réunion, il a affirmé : Il n’y avait pas de plan ou de politique préconçus pour faire des choses qui peuvent être classées comme génocide ou crimes contre l’humanité. Les Forces armées indonésiennes n’ont jamais encouragé l’incendie des villes, l’assassinat d’êtres humains, les évacuations forcées, et encore moins donné des ordres allant dans ce sens“.

Cinq autres généraux indonésiens ont aussi été invités à répondre aux questions de la commission. Les membres de celle-ci admettent cependant qu’elle n’avance pas beaucoup dans les investigations. Kusparmono Irsan a ainsi avoué que, jusqu’à présent, l’interrogatoire des militaires n’avait pas apporté beaucoup de résultats : L’enquête stagne, nous ne reculons pas mais nous n’avançons pas non plus

L’Indonésie a insisté pour faire sa propre enquête sur les événements et ne pas laisser aux seules Nations Unies le soin de mener les investigations. Il reste que la commission indonésienne n’a pas encore vraiment convaincu qu’elle pouvait obtenir la vérité. La commission des Nations Unies doit, elle, rendre son rapport avant le 31 décembre. Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, décidera alors s’il y a lieu de créer un tribunal pour juger d’éventuels crimes de guerre.