Eglises d'Asie

Les milices pro-indonésiennes déclarent la fin de la lutte armée mais refusent de coopérer avec la commission d’enquête

Publié le 18/03/2010




Le chef des milices anti-indépendantistes soutenues par l’armée indonésienne avant et après le référendum historique du 30 août dernier, Joao da Silva Tavares, a demandé à ses troupes de se disperser et de rendre leurs armes. Le 13 décembre, au cours d’une cérémonie qui a rassemblé un millier de miliciens à Atambua, au Timor occidental, il a solennellement défait le foulard rouge et blanc, couleurs du drapeau indonésien, qu’il portait autour de la tête.

Il a cité deux raisons principales pour cette décision d’en finir avec la lutte armée. La première, c’est qu’elle n’a plus de raison d’être dans la situation actuelle. La seconde est que la lutte politique est une manière plus réaliste pour prendre position aujourd’hui à Timor-Oriental. Selon Tavares, cette décision a été prise à la suite d’une réunion de tous les chefs des milices « Pasukan Pejuang Timor Timur » (PPTT), qui a eu lieu à Atambua, au Timor occidental, le 9 novembre dernier.

Le 12 décembre, Tavares avait rencontré « Xanana » Gusmao, leader des indépendantistes, à la frontière du Timor occidental, pour discuter du rapatriement des réfugiés qui se trouvent encore en territoire indonésien et qui seraient au nombre de 150 000 environ.

En dépit de cette décision de disperser leurs troupes, les chefs miliciens refusent de coopérer avec la commission d’enquête indonésienne chargée de faire la vérité sur les événements dramatiques de septembre dernier. Eurico Guterres, chef de la milice Aitarak, et plusieurs autres dirigeants ont en effet refusé d’apparaître devant la commission, le 22 décembre dernier.