Eglises d'Asie

Arunachal Pradesh : une équipe médicale catholique lutte contre la maladie et la mort

Publié le 18/03/2010




Une équipe médicale mise sur pied par l’Eglise catholique a pu sauver de la mort des centaines de gens atteints de maladies graves, dans l’Etat de l’Arunachal Pradesh (au nord-est de l’Inde), où jusqu’à très récemment la présence des missionnaires chrétiens était interdite.

Cette année nous voulions faire autre chose que d’enterrer les morts », a déclaré le P. Francis Thottathimyalil, SDB, coordinateur de cette équipe soignante qui a passé quatre mois à soigner les gens dans l’Etat de l’Arunachal Pradesh, de village en village, durant la mousson. La mousson est la pire des saisons à cause de la dysenterie, de la malaria, de la typhoïde et de la jaunisse qui se transforment en véritable épidémie », déclare de son côté Sour Anamica, Missionnaire de la charité, membre de la même équipe médicale. Elle témoigne que la malnutrition, l’ignorance des règles élémentaires d’hygiène, le manque d’instruction et la superstition ajoutent encore aux malheurs des gens et les poussent vers la sorcellerie parce qu’ils rendent les mauvais esprits responsables de leurs maladies.

Le P. Thottathimyalil explique que, de juillet à octobre, les pluies de la mousson paralysent pratiquement le nord-est de l’Inde. Les rivières en crue débordent et bloquent les communications. Les villages sont isolés pendant des mois. Le P. Dominique Pendanam, qui travaille comme assistant au Centre Don Bosco de Palin, explique : “Il n’est pas question pour les villageois d’imaginer aller se faire soigner dans un hôpital ou un dispensaire hors de leur village parce qu’il n’y a pas de routes ou qu’elles sont coupées par les glissements de terrain provoqués par la mousson [.]. Dans les villages, ce n’est pas de la pluie dont on a peur mais des maladies qui l’accompagnent ».

L’Arunachal Pradesh, aux frontières de la Chine et du Bhoutan, est le plus étendu des sept Etats du Nord-Est de l’Inde mais le moins peuplé, avec seulement 850 000 habitants. Jusqu’en 1990, le gouvernement indien en a interdit l’accès aux missionnaires chrétiens. On y compte maintenant plusieurs églises, des écoles catholiques et des centres médicaux. 10 % de la population, majoritairement tribale, sont chrétiens, grâce à l’évangélisation conduite par les laïcs. L’équipe médicale a pu aider à la réouverture de plusieurs centres de soins gouvernementaux. Notre dispensaire revit à cause de vous et de tous ceux qui nous ont fait encore une fois confiance », a remercié le docteur Nabam, médecin au centre médico-social de Palin quand l’équipe médicale a quitté le village.