Eglises d'Asie

Les visites apostoliques des instituts de formation de prêtres ont contribué à apaiser les craintes de certains des étudiants et de leurs professeurs à l’égard du Vatican

Publié le 18/03/2010




Après la fin des visites apostoliques de ces 30 derniers mois, au cours desquelles des visiteurs apostoliques ont parcouru le pays afin de procéder à une évaluation de la formation dispensée dans les 90 facultés ou séminaires que compte le pays, les craintes que des étudiants et certains de leurs professeurs nourrissaient à l’égard du Vatican se sont apaisées. Mgr Alan de Lastic, archevêque de Delhi, coordinateur national de ces visites, a déclaré que certains étudiants et professeurs des séminaires craignaient que les équipes de visiteurs viennent “enquêter ». Ces craintes ont “disparu » aux termes des ces visites, a-t-il précisé.

Le P. Sebasti Lazarus Raj, jésuite, secrétaire national responsable de ces visites apostoliques, explique que ces cessions d’évaluation ont commencé en 1997. Elles répondaient à une demande du Vatican, exprimée dans un décret daté du 3 juillet 1997, selon laquelle ces visites devaient contribuer à promouvoir une formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale plus complète des candidats, tant religieux que diocésains, au sacerdoce, candidats qui sont ceux qui serviront l’Eglise au troisième millénaire ». Répartis en huit secteurs régionaux, les évaluateurs ont ainsi été amenés à examiner tous les aspects de la vie et du fonctionnement des séminaires en Inde : contenus académique, spirituel et pastoral de l’enseignement dispensé, aspects administratifs et financiers de la vie des séminaires, mode de sélection du corps enseignant et méthodes d’enseignement. Les évaluateurs, qui ont terminé leur travail le mois dernier, se sont aussi intéressés à l’atmosphère générale qui prévaut parmi les séminaristes et leurs professeurs.

Au nombre de quarante, les visiteurs apostoliques comptaient sept étrangers parmi eux : trois prêtres occidentaux et quatre évêques asiatiques (Pakistan, Malaisie, Sri Lanka et Philippines). Selon le P. Raj, ces sept étrangers ont apporté une indispensable perspective asiatique et universelle à cet important exercice ». Le rôle du secrétariat national a été purement fonctionnel, le P. Raj se contentant de fournir des informations statistiques et factuelles sur chacune des facultés et chacun des séminaires visités. Il n’y a pas eu de rapport synthétique écrit à la suite de l’ensemble de ces visites mais seulement des rapports sur chacun des instituts visités, rapports rédigés par les évêques responsables des différentes équipes de visiteurs.

Selon certains membres de ces équipes, une des remarques qui revient le plus souvent dans ces rapports est l’importance excessive donnée dans les instituts de formation au rôle social du prêtre. Ainsi que le dit l’un d’eux, la vocation sacerdotale ne peut être réduite à un appel pour plus de justice sociale ». Mgr Alan de Lastic explique qu’il a lui aussi trouvé dans de nombreux séminaires que l’accent était mis de façon trop exclusive sur les problèmes sociaux, sur la thématique de la libération et le soucis du service à apporter aux pauvres ». Selon lui, ce sont là des thèmes bien entendu très importants mais qui ne doivent pas être développés aux dépens des autres aspects de la vie et de la mission du prêtre. Il a aussi ajouté que, mis à part ces réserves, le travail de formation des futurs prêtres en Inde va bien » et que tous les rapports des visiteurs l’affirment ».