Eglises d'Asie

Sumatra : le diocèse de Padang réfute toute accusation de prosélytisme

Publié le 18/03/2010




Un des responsables du diocèse de Padang, au centre de Sumatra, a réfuté les allégations de prosélytisme émises par les musulmans à l’encontre de l’Eglise catholique. Le P. Dionisius Surya Halim, directeur des Sociétés pontificales d’entraide missionnaire du diocèse de Padang, a écrit une lettre à deux journaux locaux indiquant que le terme de “christianisation » n’avait rien à voir avec l’Eglise catholique. “Le mouvement de christianisation par la persuasion, la corruption, les promesses matérielles, l’intimidation et les enlèvements comme le rapporte le Riau Post est combattu par l’Eglise catholique », écrit-il. Sa lettre a été envoyée au quotidien Riau Post de Pekanbaru, capitale de la province de Riau, et au quotidien Haluan de Padang, capitale de la province Sumatra occidental.

Le P. Halim dit que ces mouvements de christianisation » s’en prennent aussi à l’Eglise catholique exhortant les catholiques à rejoindre d’autres Eglises. Le prêtre précise cependant que ce mouvement est un défi de notre époque et qu’il faut y faire face avec douceur et sans violence. Soulignant que l’Eglise catholique respecte les consciences, le P. Halim assure que l’Eglise catholique impose des conditions aux convertis – comme l’étude de la religion catholique pendant un an – avant de recevoir le baptême et le consentement des parents si la personne est mineure.

En novembre dernier, des organisations de jeunes musulmans et d’étudiants avaient défilé jusqu’à la résidence du gouverneur, portant une grande banderole où ils avaient inscrit leur vision du Nouveau Sumatra occidental » : Sans drogue, ni pornographie, ni arrogance bureaucratique, ni christianisation, ni corruption, ni collusion, ni népotisme ». Les sentiments anti-chrétiens s’intensifient dans cette province. En septembre dernier, un millier de jeunes musulmans et étudiants avaient attaqué une église protestante et une école catholique à Padang après que des rumeurs aient circulé affirmant que les églises catholiques se servaient de leurs ouvres sociales pour convertir les musulmans (9).