Eglises d'Asie – Divers Horizons
Le diocèse de Taejon, en Corée du Sud, se mobilise pour la mission en Mongolie extérieure
Publié le 18/03/2010
C’est en 1997, que Mgr Giovanni Bulaitis, alors nonce apostolique en Corée, demanda à la Conférence épiscopale coréenne d’envoyer un prêtre missionnaire en Mongolie. L’évêque de Taejon accepta de prendre en charge cette affaire et désigna pour cette mission un de ces prêtres, le P. Lee, qui auparavant s’était porté volontaire. A cause des ressemblances que cette langue entretient avec son parler maternel, le coréen, l’étude du mongol n’a pas présenté de difficulté majeure pour le nouveau missionnaire qui s’y est consacré une année entière. Il est aujourd’hui en charge d’une ferme missionnaire de 1 000 hectares, située dans la proche banlieue de Ulan Bator. A son exploitation collaborent dix habitants du pays ainsi qu’en jeune laïc coréen du diocèse de Taejon, venu rejoindre le père en 1998. Le prêtre a évoqué la peine qu’il dut se donner pour produire sur une terre aride du blé et des pommes de terre, rapidement récupérés par les pauvres. Son intention est de créer dans la capitale un centre social qui pourrait, grâce aux produits de la ferme, fournir des repas aux enfants de la rue.
Selon le prêtre, les Coréens catholiques devraient avoir de nombreux motifs de s’intéresser davantage à cette mission coréenne en Mongolie, ne serait-ce que du fait des nombreuses caractéristiques communes qui existent entre les deux pays, aussi bien dans les domaines de la race que de la langue ou de la culture. Mais, déjà, on peut deviner dans le diocèse de Taejon, les indices d’un mouvement en train de se créer en direction de la Mongolie. Un prêtre du diocèse ne va tarder à partir en renfort auprès du missionnaire déjà présent. Par ailleurs, une association de soutien à la mission de Mongolie a été créée par des laïcs en septembre dernier. Ils composent aujourd’hui un vaste groupe qui comprend plus de huit cent membres. Ce sont eux qui ont organisé la tournée des artistes mongoliens. Le public venu nombreux assister aux représentations a été frappé des extraordinaires ressemblances existant entre les deux peuples et les deux cultures : “Impossible, disaient-ils, de reconnaître au milieu de la foule qui est coréen, qui est mongol, tant nous nous ressemblons ! »