Eglises d'Asie

Tous les établissements catholiques de la province des Moluques septentrionales, saccagés ou incendiés, ont cessé leurs activités

Publié le 18/03/2010




Toutes les écoles catholiques et les centres de soin de la province des Moluques septentrionales ont cessé leurs activités après qu’une grande partie de leurs installations eurent été brûlées, saccagées ou détruites aux cours des violences de ces dernières semaines (9). Sour Alexia Eva, responsable de la communauté des Sours pauvres de St Joseph à Ternate, la capitale des Moluques septentrionales, a expliqué à Manado, le 4 février, que les onze écoles, l’hôpital et la léproserie tenues par sa congrégation n’étaient plus opérationnelles. Sur la foi des rapports de catholiques arrivés à Manado après les émeutes du 31 janvier survenues sur l’île de Bacan, au sud de Ternate, Sour Alexia a déclaré : « Il ne reste plus d’école catholique intacte aux Moluques septentrionales. Tout a été saccagé ou brûlé ». Les sours de cette congrégation géraient onze établissements, du jardin d’enfants jusqu’au lycée, sans compter une école de couture, à Ternate et à Tobelo, dans l’île d’Halmahera, et sur l’île de Bacan. La léproserie et l’hôpital de Ternate n’ont pas été incendiés mais tout a été saccagé ou pillé par les émeutiers.

Mgr Josephus Suatan, évêque de Manado, a confirmé, le 3 février dernier, que l’Eglise catholique a pratiquement cessé toute activité aux Moluques septentrionales à la suite des émeutes survenues récemment dans cette région, érigée en province depuis novembre dernier. En tant que président de la Conférence épiscopale d’Indonésie (KWI), Mgr Suatan a indiqué qu’il s’entretiendrait de l’avenir de ces établissements avec les responsables de la congrégation des Sours pauvres de St Joseph : « Dans les prochains jours, nous déciderons ensemble si ce travail d’éducation, de soins de santé et de service social aux Moluques septentrionales doit continuer, être stoppé ou implanté ailleurs ».

S’appuyant sur ce qu’il a pu observer lui-même en accompagnant Megawati Sukarnoputri, vice-présidente de l’Indonésie, le 23 janvier, lors de sa visite dans les provinces des Moluques et des Moluques septentrionales, Mgr Suwatan a déclaré que le retour à la paix dans ces régions nécessiterait beaucoup de temps, tant les tensions sont vives entre les protagonistes : « Je pense que des mesures sévères et une application stricte de la loi pourraient contribuer efficacement aux efforts entrepris en vue de la réconciliation », a-t-il notamment déclaré.