Eglises d'Asie

650 nouveaux enseignants d’instruction religieuse catholique sont nommés pour la province de Nusa Tengga Timur

Publié le 18/03/2010




Le ministre indonésien des Affaires religieuses vient d’approuver la création de 650 nouveaux postes de maîtres d’instruction religieuse catholique pour les écoles élémentaires de la province de Nusa Tenggara Timur, dont la population est en majorité chrétienne. Il s’agit de la plus importante attribution d’enseignants catholiques jamais effectuée pour cette région. Les dirigeants des six diocèses compris dans cette province s’en réjouissent et pensent que cet afflux d’enseignants nouveaux contribuera pour une part à remédier au manque de professeurs d’instruction religieuse catholique dont souffraient jusqu’ici les écoles de la province. Mgr Petrus Turang du diocèse de Kupang, au Timor occidental, souhaite voir cette initiative du gouvernement se prolonger car, a-t-il affirmé, il manque de professeurs de religion aussi bien dans les jardins d’enfants que dans les universités. La religieuse responsable de la Commission catéchétique du diocèse a, elle aussi, exprimé sa reconnaissance à l’égard du gouvernement central pour ces récentes nominations.

Le Bureau provincial des affaires religieuses a fait savoir que les nominations à ces postes d’enseignants de religion seront réalisées à partir des dossiers de 3 681 enseignants candidats à ce poste. Parmi eux, a affirmé le porte-parole des Affaires religieuses, se trouvent quatre anciens prêtres. Les candidats sont tous des volontaires, employés par l’Eglise locale avec un salaire mensuel modique de 75 000 roupies (60 FF).

Selon les statistiques provinciales, la province de Nusa Tenggara Timur est dotée de 3 892 écoles primaires publiques ou privées. Toutes ces écoles comportent des élèves catholiques et, par conséquent, devraient bénéficier, chacune, d’un professeur de religion catholique. Grâce aux nouvelles nominations, il y aura désormais dans la province 1 930 maîtres de doctrine catholique, soit un pour deux écoles. Par ailleurs, pour les deux cycles du secondaire, il reste encore 555 écoles où l’enseignement religieux catholique n’est pas assuré.

Ces nouvelles affectations de professeurs d’instruction religieuse ont eu lieu grâce à une nouvelle réglementation gouvernementale concernant l’enseignement de l’instruction religieuse dans les écoles du pays, publiée, le 8 octobre 1999 par les ministères de l’Education et des Affaires religieuses (16). Elle prévoit notamment, à l’article 3, que, pour toute classe composée d’au moins dix élèves appartenant à une même religion, on devra affecter un enseignant de cette religion. Si le nombre d’élèves est inférieur à dix, ceux-ci seront intégrés dans une autre classe d’instruction religieuse. Mais les récentes nominations résultent surtout de l’application de l’article 5 assignant la répartition des maîtres dans les écoles élémentaires au jugement des autorités locales. Auparavant, la répartition des professeurs d’instruction religieuse était établie en fonction du pourcentage général, dans le pays, des adeptes des diverses religions. Cette ancienne disposition avait pour conséquence que, dans une région à majorité chrétienne, les maîtres de religion musulmane se trouvaient sans travail, tandis qu’il manquait de professeurs de christianisme dans beaucoup d’écoles.