Eglises d'Asie

Amnistié à Noël 1999, le meurtrier d’un missionnaire italien est retourné en prison

Publié le 18/03/2010




Roberto Manero, meurtrier d’un missionnaire italien, assassiné à Mindanao en 1985, est finalement retourné en prison le 25 février dernier, deux mois après avoir bénéficié d’une amnistie accordée à Noël dernier, amnistie à propos de laquelle l’Eglise avait manifesté son total désaccord (17). Roberto Manero s’est en effet constitué prisonnier en se rendant au chef de la Police nationale à Manille, pour être jugé pour un autre crime, commis en 1977. Selon l’agence Fides, le P. Giulio Mariani, supérieur aux Philippines, de l’Institut pontifical des missions étrangères de Milan (PIME), la société missionnaire à laquelle appartenait le P. Tullio Favali, assassiné en 1985 par Roberto Manero, a déclaré : “Je suis soulagé parce que Manero est de nouveau en prison. Je ne sais pas ce qui pourra se passer après cette détention. J’espère et je prie que le ministre de la Justice ne fasse pas à nouveau la même erreur de libérer des détenus récidivistes comme Manero ».

Face aux protestations exprimées par l’Eglise catholique à la suite de la libération de Roberto Manero, amnistié en même temps que 500 autres prisonniers peu avant Noël dernier, le président Joseph Estrada avait été conduit à se séparer de son ministre de la Justice. Le 24 février, le nouveau ministre de la Justice, Artemio Tuquero, avait déclaré que les autorités remettraient Roberto Manero en prison si celui-ci ne se conformait pas au contrôle judiciaire auquel il était soumis (18). Dès le lendemain, cet ancien responsable d’unité paramilitaire anti-communiste a, semble-t-il, devancé l’appel.