Eglises d'Asie

Le livre sur le rôle joué par l’Eglise catholique dans les guerres d’agression de l’armée impériale japonaise a été traduit en coréen

Publié le 18/03/2010




Fruit des recherches de l’épiscopat japonais pour faire toute la lumière sur le rôle joué par l’Eglise du Japon dans les guerres d’agressions des armées impériales au cours du XXe (15), le livre intitulé “Ce que nous pouvons apprendre de l’histoire : l’implication de l’Eglise catholique dans l’effort de guerre » a été traduit en coréen. Il vient d’être publié à Séoul, le 13 mars, par la Maison des éditions catholiques.

Le Bureau de recherche pour l’évangélisation de la Conférence des évêques japonais avait publié l’original le 1er mars, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire d’une des plus importantes manifestations coréennes dirigées contre la colonisation japonaise qui dura de 1910 à 1945. Le prêtre colomban coréen, Yee Jong-seung, qui réside au Japon, et une laïque, Madame Yoon Yeong-soon, ont collaboré à cette traduction. Le livre pourra aider les Coréens à mieux connaître les Japonais » a expliqué le P. Yee à ses paroissiens de Kanagawa : Comme je l’ai écrit dans l’épilogue de cette traduction, le livre est remarquable pour le courage avec lequel il dénonce sans détour les erreurs du passé. Il dit aussi pourquoi ces erreurs peuvent être utiles pour bâtir l’avenir », ajoute-t-il.

Toujours d’après le P. Yee, la traduction n’a pas présenté de difficultés majeures même si notre gros problème a été la traduction des textes rédigés en vieux japonais ». En tout cas, un grand merci doit être adressé à Yoon Teong-soon, dit-il. Le prêtre dit aussi vouloir susciter une prise de conscience parmi ses paroissiens grâce à la version japonaise du livre : Beaucoup de Japonais connaissent peu de choses de leur histoire.Si vous leur demandez comment a débuté la guerre sinojaponaise, ils vous diront que c’était par une attaque des troupes chinoises » (16).

Ce livre, « Ce que peut nous apprendre l’histoire », a été mis en chantier pour le Jubilé de l’an 2000, dans la ligne de pensée du pape Jean-Paul II qui, à l’occasion du jubilé, poussait les catholiques au repentir tant pour leurs fautes personnelles que pour celles de l’Eglise. La veille de la publication coréenne de ce livre, le pape demandait pardon dans la basilique Saint Pierre de Rome pour les fautes commises par les fils et les filles de l’Eglise ».